Une mousse party, un billet Alger-Pékin, une famille retrouvée… Pour la fête de l'amour, dimanche 14, ils ont trouvé une idée hors du commun pour déclarer (ou raviver) leur flamme. El Watan Week-end a recueilli les témoignages de ces amoureux transis. « Je prépare mon coup depuis quelques mois, car je veux que tout soit parfait. L'année passée, j'avais oublié de fêter son anniversaire, l'anniversaire de notre mariage et la fête de l'amour. Cette année, je me rattrape. Je devais rembourser le prêt de la banque, mais j'ai réussi à obtenir un délai. Je vais donc l'emmener dans un bel hôtel en Turquie. Je me suis arrangé avec l'agence de voyages pour qu'on arrive le 14 en début de soirée. Visiter Istanbul by night, il paraît que c'est irrésistible ! » Marwan Abdala, 33 ans, dans l'import/export. « Pour ma petite amie du moment, je prévois une soirée classique : restaurant, chocolat et fleurs. Et quand elle s'y attendra le moins, je lui offrirai une bague ! Pas n'importe quelle bague, c'est un modèle unique appartenant à mon arrière grand-mère paternelle, ça veut tout dire. Les filles aiment les bijoux anciens, ma sœur est persuadée qu'elle me dira oui ! » Samir Barkat, 26 ans, cadre chez un opérateur de téléphonie mobile. « J'ai pour habitude d'emmener ma fiancée en balade dans le village de mes parents en Kabylie. Cette année, je n'ai pas beaucoup d'argent, mais je veux marquer le coup. J'ai donc décidé, au lieu d'aller dîner dans un grand restaurant, de faire la cuisine moi-même, je ne garantis pas le résultat. J'espère qu'elle sera touchée pour l'effort, je n'ai jamais fait ça auparavant. » Sid Ahmed Alam, 27 ans, chômeur. « Pour moi, rien ne vaut une soirée en tête-à-tête avec sa chérie. Ceci dit, pour ma compagne du moment, exigeante, j'ai trouvé sur le net un concept à la fois original et amusant : une mousse party. Ça paraît enfantin, mais s'y on y ajoute des ballons et un jolie cadeau, l'effet surprise est garanti. J'ai trouvé l'appareil pour faire la mousse : on le branche et en cinq minutes toute la pièce est inondée, c'est très joli. » Adlène Guendouz, 31 ans, propriétaire d'un restaurant à Alger-Centre. « Normalement, la fête de l'amour c'est tous les jours et la journée de la femme, me dit ma femme. Cette année, je compte vraiment marquer l'événement par une soirée dans un hôtel huppé ! Mais le cadeau n'est pas une soirée à l'hôtel, c'est beaucoup plus grandiose. Ma femme a perdu la trace de sa famille paternelle, car ses parents se sont séparés quand elle était petite. J'ai mené des recherches au début de notre mariage, sans résultat. Aujourd'hui grâce aux réseaux sociaux, je crois avoir trouvé son oncle et le reste de la famille établie en Belgique… » Hadji Benamar, 46 ans, expert financier. « Ma compagne n'aime pas trop cette fête, elle trouve ça ‘cliché' et sans intérêt. C'est pour cette raison que j'ai décidé de mettre le paquet. Pour cela, j'ai eu besoin d'un album numérique et de nos photos de vacances. A la fin du dîner, je vais projeter sur le mur notre vie commune en photos ! Ça rappelle un film que j'ai vu sur le câble un jour, alors que j'étais avec elle. Elle en avait pleuré tellement elle trouvait cela romantique. » Toufik Ardjoun, 31 ans, commerçant. « Avant, cette fête était pour moi une corvée. Je disais à ma femme que ce n'était pas une fête de notre culture, mais avec la mondialisation, c'est devenu la fête de l'amour. Même en Arabie Saoudite on fête ce jour ! Comme elle rêve de partir en Chine, vu qu'il existe depuis peu le vol Alger-Pékin, j'ai acheté deux billets. Je ne parle pas un mot d'anglais, encore moins de chinois mais tant pis ! J'ai sollicité les conseils d'un ami qui a l'habitude d'y aller et me suis renseigné sur les circuits intéressants à voir. » Saleh Dardji, 51 ans, médecin généraliste.