Contrairement aux attentes, les malades ne s'opposent pas à la grève des médecins. Ils affichent même leur soutien aux praticiens et aux spécialistes de santé publique qui entament respectivement leur huitième et sixième semaines de grève. Les deux formations initiatrices de la grève, à savoir le Syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP) et le Syndicat national des praticiens spécialistes de santé publique (SNPSSP), annoncent le maintien de leur débrayage. Elles se félicitent du soutien qu'elles ont eu de la part des malades, notamment une association de cancéreux. « Nous avons reçu par écrit ce soutien. Dieu merci les malades ont commencé à comprendre. De toutes les manières, ces derniers ne sont pas dupes et ils sont loin de la campagne de désinformation », affirme le docteur Yousfi du SNPSSP à El Watan Week-end. Notre interlocuteur a indiqué que « cette conscience des malades est très importante dans la mesure où elle explique que toutes les tentatives de manipulation sont restées vaines. Si aujourd'hui nous défendons nos droits en tant que médecins, ils seront certainement au profit des malades à moyen et à long termes ». Le syndicaliste a tenu à assurer que jamais les cancéreux n'ont été touchés par cette grève. Pour cette semaine, les malades vont encore devoir faire preuve de compréhension. A l'exception du service minimum, les soins ne seront pas prodigués. Les grévistes observeront également un rassemblement devant le Palais du gouvernement. Il est également probable que dans les autres grandes villes du pays, les médecins se rassembleront devant les sièges de wilaya. Le planning détaillé de cette nouvelle semaine sera rendu public demain, lors de la conférence de presse hebdomadaire que les syndicalistes tiendront après leur réunion d'évaluation.
