La fermeture de la station traditionnelle de hammam Beni Haroun, dimanche dernier (voir notre édition du 8 février), n'a pas été du goût des habitants de la commune de Hamala, dont dépend territorialement ledit établissement balnéaire. Selon des sources locales, ils étaient quelque 200 personnes à avoir investi, hier, de 9 h à 13 h, la RN27 reliant Constantine à Jijel via Grarem ; tronçon que les manifestants ont barricadé avec des pneus brûlés et des blocs de pierre. Les émeutiers ont impérativement mis en avant la réouverture du hammam et son exploitation par la municipalité, en dépit d'un arrêt de la cour suprême donnant gain de cause à deux investisseurs en possession d'un contrat de concession en bonne et due forme. A en croire certaines informations, l'émeute aurait été sciemment « mijotée » par les élus communaux, qui seraient derrière l'insurrection des jeunes chômeurs de la localité, dans le but de faire pression sur les pouvoirs publics. D'après les mêmes sources, les protestataires se sont dispersés et la route occupée rouverte à la circulation après que les autorités locales eurent donné engagement de prendre en charge le problème.