L'entreprise a été secouée par deux affaires ayant terni son image. La dernière en date a vu l'incarcération de trois cadres dirigeants pour dilapidation des deniers publics et passation de marchés contraires à la réglementation. La cimenterie d'Oued Sly Chlef, l'une des plus importantes du pays, est à l'arrêt technique jusqu'au mois de mars prochain, avons-nous appris hier de bonnes sources. Les deux fours devant subir à tour de rôle une opération d'équipement en filtres à manches remplacent les électro filtres mis en place il y a plusieurs années. Il s'agit, nous dit-on, d'installations modernes qui assurent la neutralisation de la poussière dégagée par les deux lignes de production. L'opération, qui dure 40 jours pour chaque four, est menée par des techniciens nationaux et étrangers. Elle touche actuellement le premier four, réduisant ainsi de moitié la production journalière qui est estimée entre 7 000 et 7500 tonnes. 34 % de ce volume sont réservés à l'approvisionnement de la wilaya de Chlef, tandis que le reste est destiné aux clients de 21 wilayas. Rappelons que la cimenterie de Chlef avait subi une rénovation complète de ses installations, ce qui a permis de doubler sa capacité de production ayant atteint 2,4 millions de tonnes en 2009. En dépit de cette évolution positive, l'entreprise a été secouée, ces derniers temps, par deux affaires ayant terni quelque peu son image. La dernière en date a été instruite mardi dernier par le tribunal de Boukadir et a vu l'incarcération de trois cadres dirigeants, à savoir le commissaire aux comptes, le directeur des ressources humaines et le président du comité de participation, pour dilapidation des deniers publics et passation de marchés contraires à la réglementation. Les accusés rejoignent leur directeur général qui avait été condamné, en juillet dernier, à deux ans de prison ferme pour abus de fonction. Au sujet des inquiétudes que suscitent ces affaires auprès des partenaires de l'ECDE, une source proche du complexe nous a fait savoir hier que la gestion de l'entreprise est assurée normalement par l'équipe en place, constituée de cadres en poste depuis 1982. D'après elle, ces derniers s'acquittent fort bien de leur mission et ont engagé toutes les opérations susceptibles de consolider davantage la position de cet outil sur le marché national du ciment.