La Copa America réussit bien à Eduardo Vargas : en moins d'un an et en deux éditions de la doyenne des compétitions continentales, il a marqué 10 buts, dont un quadruplé face au Mexique samedi. L'attaquant d'Hoffenheim, co-meilleur buteur de la Copa 2015 (4 buts), s'est bien gardé de tout triomphalisme avant d'affronter la Colombie qui a, elle, eu toutes les peines du monde pour se débarrasser aux tirs au but du Pérou (0-0, 4 tab à 2). «Le match contre le Mexique est de l'histoire ancienne», a-t-il martelé. «Nous ne sommes pas favoris. Même si on a réussi un bon match contre le Mexique, on s'attend à un match compliqué», a prévenu Vargas. La Roja, battue par l'Argentine pour son entrée en lice dans le tournoi (2-1), fait profil bas, même si elle monte en puissance match après match. «Gagner un match 7-0 donne confiance, mais il y a encore quatre candidats pour le titre, pas seulement le Chili», a résumé Charles Aranguiz, le défenseur du Bayer Leverkusen. Malgré l'absence d'Arturo Vidal, suspendu pour accumulation d'avertissements, le Chili a les faveurs des pronostics grâce notamment à Vargas et à Alexis Sanchez, l'attaquant d'Arsenal lui aussi en grande forme. James discret De son côté, la star colombienne James Rodriguez est rentrée dans le rang contre le Pérou après une phase de poules convaincante : l'attaquant du Real Madrid n'a pas réussi à exister face au marquage très agressif des Péruviens qui ont montré la voie aux Chiliens. Son partenaire en attaque, Carlos Bacca, l'admet volontiers : les Cafeteros sont clairement outsiders. «Ce sont les tenants du titre, il faut leur montrer le plus grand respect, cela devrait être un beau duel», a prévenu l'attaquant du Milan AC. «Ils sont très rapides et efficaces pour faire la transition entre défense et attaque, ils jouent dans les meilleurs clubs de la planète», a renchéri David Ospina, sans doute le meilleur gardien du tournoi, auteur de deux arrêts qui ont qualifié son équipe pour le dernier carré. Le portier d'Arsenal peut faire la différence quand Claudio Bravo, son homologue chilien, n'a pas été rassurant en phase de poules. En cas de séance de tirs au but, immédiatement après le temps réglementaire dans cette Copa America 2016, sauf en finale, la cote de la Colombie devrait singulièrement grimper. Le dernier duel entre les deux équipes, en novembre à Santiago lors des qualifications sud-américaines pour le Mondial 2018, s'était soldé par un nul (1-1). Le vainqueur sera opposé en finale dimanche soit à l'Argentine, soit aux Etats-Unis qui se sont affrontés hier soir à Houston.