La majorité des membres de l'assemblée populaire communale d'El Eulma ont retiré leur confiance au P/APC. En l'absence de ce dernier, la commune est gérée par son secrétaire général en attendant la désignation d'un nouveau maire qui prendra les rênes de cette assemblée qui dépend de la daïra de Berrahal. Malgré ses considérables potentialités agricoles, la commune d'El Eulma n'arrive toujours pas à se défaire de son titre de commune la plus pauvre d'Algérie. La précarité, voire la misère absolue, dans laquelle se débat sa population, au nombre de 12 000 habitants, semble avoir atteint son paroxysme. Il faut savoir que 50 % de habitants de cette localité, distante de 45 km de Annaba, tentent tant bien que mal de s'assurer un semblant de revenu par le travail de la terre. Près de la moitié de cette population est au chômage. La viabilité des quelques dizaines de microentreprises, créées par des jeunes dans le cadre du dispositif Ansej dans l'élevage, l'apiculture et l'artisanat, est déjà établie. C'est pourquoi la jeunesse d'El Eulma espère pouvoir bénéficier de plus de quotas en matière de microcrédits, à l'effet de marquer de leur sceau l'essor de l'agriculture dans une commune dont la vocation est à 80 % agricole. L'élevage bovin, avicole et apicole demeure le créneau le plus ciblé. C'est d'ailleurs grâce à ses 300 poulaillers et sa vingtaine d'étables pour vaches laitières que la commune d'El Eulma arrive à une certaine autosuffisance et même approvisionner les marchés limitrophes en lait et viandes blanches. C'est dire que cette commune est essentiellement victime de sa mauvaise gestion.