«Nous avons décidé, en collaboration avec le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique d'organiser, le 13 juillet, un atelier national sur la réforme du baccalauréat», a déclaré à l'APS Mme Benghebrit, en marge d'une rencontre au lycée des mathématiques de Kouba avec les quatre élèves devant représenter l'Algérie aux Olympiades internationales prévues à Hong Kong. La ministre a précisé à ce propos que le groupe mixte composé de représentants de l'administration et des partenaires sociaux remettra ses conclusions (sur la réforme du baccalauréat) cette semaine, ajoutant que les experts universitaires qui participeront à cet atelier sont eux aussi appelés à «donner leur point de vue» sur la réorganisation du baccalauréat. «Une fois le travail de l'atelier achevé, nous réaliserons une synthèse des propositions que nous soumettrons au gouvernement, seul habilité à statuer sur cette question», a-t-elle souligné. Six propositions sont retenues par la commission chargée du dossier de la réforme installée en octobre dernier et qui regroupe des représentants des enseignants, des parents d'élèves et des cadres du secteur de l'éducation. L'objectif recherché est de réduire le volume horaire de cet examen, avec trois jours d'examen au lieu de cinq, et par la même occasion réduire le coût de cette épreuve qui nécessite la mobilisation de plusieurs centaines de milliers d'employés de plusieurs secteurs. Selon Boualem Amoura, (membre de cette commission), les membres de la commission sont d'accord sur plusieurs propositions, dont celle relative à l'organisation du baccalauréat en deux sessions qui a plus de chances d'être concrétisée. Il s'agit, selon notre interlocuteur, de programmer les épreuves des matières secondaires à la fin de la deuxième année secondaire pour permettre aux candidats au baccalauréat une meilleure concentration sur les matières essentielles. Une révision des coefficients est également envisageable. «Nous sommes interpellés sur les coefficients des matières secondaires qui empêchent actuellement une spécialisation du baccalauréat. L'addition des coefficients des matières secondaires pour un candidat (série scientifique) est supérieure à celle des coefficients des matières scientifiques, ce qui donne au final une moyenne de réussite qui ne reflète absolument pas le niveau réel de l'élève», explique le même éducateur qui illustre cet argument par le fait que des élèves ayant réussi à décrocher une moyenne excellente au bac leur permettant d'accéder à la filière de médecine ont eu 9/20 en sciences naturelles. La spécialisation du baccalauréat, qui est une revendication de plusieurs syndicats du secteur, s'est heurtée à plusieurs reprises à la réticence des conservateurs qui s'opposent à tout débat sur la question. «L'organisation du bac en deux sessions fait l'unanimité et permet donc de soulager le calendrier des épreuves tout en maintenant ces matières dans le programme», explique M. Amoura. Les propositions de la commission tournent également autour de la suppression du deuxième sujet au choix et à la réduction du volume horaire consacré aux épreuves secondaires. La commission propose également l'évaluation continue des élèves à travers la fiche de synthèse dès la 2e AS pour remédier au phénomène de l'absentéisme. Des propositions ont été également formulées concernant la session de rattrapage et le rachat, mais n'ont pas fait l'unanimité auprès des membres de la commission.