l a regretté que l'école soit la seule à être restée inerte dans une société qui bouge et dans un monde en mutation. Il a indiqué qu'il est temps de placer le bac dans sa vraie dimension, à savoir la nécessité d'adopter une évaluation pédagogique « certificative ». C'est-à-dire qu'il faut faire en sorte que le bac ne soit pas considéré comme examen mais un concours. La différence est de taille. Il a expliqué qu'un examen est noté sur 10 et tout candidat ayant obtenu cette note aura son bac alors que le concours, c'est une sorte de sélection où le nombre de reçus est déterminé à l'avance.Notre interlocuteur a estimé que le bac aujourd'hui se présente sous la forme beaucoup plus d'une attestation de fin d'études du cycle secondaire que de la maîtrise scientifique. Un état de fait qui explique le taux très important de redoublement à la première année universitaire. Pour notre interlocuteur, il ne faut pas confondre entre réforme du cycle secondaire et efonte du baccalauréat, qui est axée sur l'organisation interne et le déroulement des épreuves. Il a fait savoir que plusieurs hypothèses ont été retenues par le ministère. Celles-ci, ajoute-t-il, seront remises au gouvernement. Quelles sont ces hypothèses ? Il s'agit de celles préconisées par les experts à l'occasion de la tenue de la conférence nationale d'évaluation de la réforme de l'école tenue les 25 et 26 juillet 2015. Les participants à la conférence avaient insisté sur la réduction du volume horaire des épreuves du baccalauréat, l'organisation de deux sessions du bac, la première devant sanctionner la deuxième année secondaire, et la seconde interviendrait au terme de la troisième année secondaire, l'organisation d'une session de rattrapage et la prise en compte de l'évaluation continue. Toutefois, ces options sont au stade d'étude. Aucune décision n'a été prise à ce jour. Selon le secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef), Boualem Amoura, il faut aller vers des épreuves anticipées. Il a expliqué que les élèves seront examinés dans les matières secondaires en deuxième année secondaire et les matières essentielles en terminale. Il soutient qu'il serait bon de réduire le nombre de jours de l'examen qui est coûteux sur le plan économique et stressant sur le plan pédagogique. Idem pour le Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'éducation (Cnapest). Son chargé de communication, Messaoud Boudiba, s'est montré favorable pour l'organisation d'épreuves anticipées avec la prise en ligne de compte de la fiche de synthèses ainsi que le changement du système d'évaluation. Le secrétaire général du Conseil des lycées d'Algérie (CLA), Achour Idir, a souligné que son syndicat est favorable à l'organisation d'un bac en deux parties à travers des épreuves anticipées. Comme il a mis en avant la nécessité d'établir la fiche de synthèses et l'organisation d'une deuxième session. Il a, également, approuvé l'idée de réduire les jours de l'examen à 3 au lieu de cinq, même si cette mesure est dictée par des considérations beaucoup plus économiques que pédagogiques. Selon lui, le gouvernement veut avant tout réduire les dépenses liées à l'organisation du baccalauréat. Les propositions ne manquent pas. Le dernier mot revient au gouvernement.