S'il m'arrive quelque chose, on saura qui est le responsable : le président des Etats-Unis, dont le gouvernement a démontré à quel point il était dénué de scrupules. Si George W. Bush parvenait à ses fins, il s'en repentirait aussi vite car le cours du pétrole dépasserait alors les 100 dollars », a prévenu, mercredi, le président vénézuélien Hugo Chavez qui a effectué une visite de travail de 24 heures à Paris. Lors d'une conférence de presse en fin de journée, mercredi, après s'être entretenu après le président Chirac, le président Chavez a accusé : « Les Américains préparent une agression contre mon pays. Lorsque nous accusons et disons que le gouvernement de M. Bush planifie mon assassinat, nous sommes sûrs de ce que nous disons. Je n'en dirai pas plus pour ne pas griller nos sources de renseignement. Si quelque chose m'arrive, il n'y a qu'un seul responsable, George W. Bush. » Le président Chavez est engagé depuis son élection, en 1998, dans un bras de fer avec Washington. Cependant les quotas de production attribués aux Américains ne vont pas pour autant diminuer, a affirmé Hugo Chavez. « Nous voulons continuer d'envoyer du pétrole aux Américains, sauf s'ils ne veulent pas de notre pétrole. » Total va doubler sa production de pétrole Cependant, pour moins dépendre des États-Unis, qui représentent 85% des exportations vénézuéliennes de pétrole brut, le Venezuela a passé, ces derniers temps, des accords avec la Russie, l'Iran, le Brésil, l'Argentine et l'Uruguay. Le groupe français Total va doubler sa production de pétrole au Venezuela, pour passer de 200 000 à 400 000 barils par jour, et va effectuer un investissement de « plusieurs milliards de dollars », a annoncé le président vénézuélien. « Nous voulons devenir des fournisseurs sûrs et continus de pétrole en France », a-t-il dit. Par ailleurs, le Venezuela a « autorisé Total à faire des opérations sur la façade Atlantique, où il y a beaucoup de gaz ». Le Venezuela est le cinquième producteur de pétrole au monde.