Les débats ouverts dans l'après-midi de lundi n'ont pas été fidèles à la ligne souhaitée par le président de l'assemblée. À maintes reprises, les discussions ont tourné à la polémique. La quatrième session de l'APW de Souk Ahras, tenue lundi dernier, a classé à l'ordre du jour les dossiers du secteur des forêts et celui du plan de wilaya du suivi de la grippe A/H1N1. Le premier a été débattu par des membres de l'assemblée, et le second lu par le rapporteur de la commission des affaires sociales et classé comme étant étudié. L'entame du P/APW s'est voulue rassurante et sans nouveauté. « Notre wilaya va bien et tous les projets sont lancés ou réalisés dans les délais impartis ; nos citoyens sont bien accueillis et nous recevons des doléances relatives surtout à l'emploi et au logement, nous étudions les préoccupations de la population et nous faisons en sorte que tout citoyen soit orienté vers l'endroit qu'il faut », a déclaré le président qui a suscité moult interrogations quand il martèlera, à trois reprises : « A Souk Ahras, c'est le calme plat ». Les débats ouverts dans l'après-midi n'ont pas été fidèles à la ligne souhaitée par le P/APW, et la discussion a tourné à la polémique à maintes reprises, notamment entre le directeur de la jeunesse et des sports et un élu FLN. En tentant vaille que vaille d'imputer à celui-ci des manquements dans la gestion de l'auberge des jeunes, ce dernier a dévoilé devant l'assemblée les non-dits d'une affaire où l'on est loin de prétendre à la philanthropie. Le P/APW marquera sa partialité par rapport à l'élu de son parti par la phrase suivante, qu'il adressera au DJS : « Votre manière de répondre ne me plaît pas ». Un autre intervenant, Aïssa Semmar, interpellera, de son côté, les responsables à tous les niveaux pour mettre fin au suspense qui entoure l'accession de l'Entente Sportive de Souk Ahras, acquise par voie de justice mais restée sans lendemain à cause du refus de la ligue régionale de Annaba. Il posera, également, la question suivante : « Pourquoi Souk Ahras est-elle boudée par les ministres ? Ces derniers sillonnent, pourtant, toutes les autres régions du pays. » Mohamed-Tahar Gaâmouzi, un des membres de l'assemblée, soulèvera les lacunes existantes dans la gestion du secteur de l'éducation. « L'eau est inexistante dans plusieurs écoles, je citerai le CEM de Bir Bouhouch à titre indicatif. Le chauffage et l'éclairage public y font défaut également », a-t-il affirmé. Mokhtar Bouhli abondera dans le même sens pour rappeler que les promesse faites par la direction de l'éducation dans le domaine de l'amélioration des cantines scolaires sont restées sans suite : « Des élèves de l'école primaire Ibn Sina, et bien d'autres, n'ont droit qu'à des repas froids avec comme menu principal du pain rassis et du fromage de qualité douteuse. » Khemissi Derardjia, Taleb Radouane, Larbi Kheraifia, Abdelkrim Toualbia et les autres élus qui ont demandé la parole ont soulevé, à leur tour, les préoccupations de l'heure, à savoir l'amoncellement des détritus et l'absence de l'aménagement urbain dans certaines cités, les fuites d'eau et l'inefficacité de certains réseaux d'AEP, notamment à M'daourouch, le mauvais accueil des citoyens au niveau des structures hospitalières, la prolifération du commerce informel et ses conséquences, ainsi que l'épineux problème des bidonvilles. Ce dernier point sera commenté en ces termes par le wali de Souk Ahras : « Plusieurs parties, dont certains élus, sont impliquées dans ce phénomène qui dépasse les limites de notre wilaya. Le problème devient gravissime quand nous apprenons qu'un particulier squatte un bien de l'Etat pour réaliser une extension de sa maison. »