Plus d'une dizaine d'étudiantes, grévistes de la faim à la cité du 30e anniversaire de la Révolution (2000 lits), ont dû être évacuées aux UMC pour l'aggravation de leur état de santé. Selon le responsable du bureau local de l'UGEA, huit étudiantes ont été transférées dans la nuit du vendredi, aux environs de minuit, alors que cinq autres, souffrant d'évanouissement et de maux d'estomac, ont dû être évacuées vers 15 heures de la même journée. Le mouvement de protestation enclenché par cette organisation entamera bientôt sa troisième semaine et, atteste un communiqué rédigé hier par le même syndicat, une vingtaine de personnes, garçons et filles, ont opté pour la grève de la faim. Le communiqué appelant à une intervention de Amar Tou est intitulé : « Cri destiné à M. le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique ». L'UGEA s'interroge sur le silence opposé par les différentes autorités alors que, depuis quelques jours, les ambulances n'ont pas cessé de faire le va-et-vient entre la cité U et les urgences médicales, transportant des étudiantes dans un état particulièrement inquiétant. Dans le même communiqué adressé aux Hautes instances de l'Etat, il est fait mention de « réforme des œuvres universitaires accaparées par les affairistes véreux (beznassa) et les transactions douteuses. » Les étudiants et étudiantes revendiquent un minimum de conditions de vie et se demandent pourquoi seules une douzaine de personnes, toujours les mêmes, se relaient dans la gestion des cités universitaires depuis 1995, alors que d'autres cadres existent. Par le biais du communiqué, l'UGEA revendique également une commission d'enquête ministérielle devant s'intéresser aux budgets du transport, des activités culturelles et sportives, de la restauration, des projets initiées, etc.