Une vingtaine d'étudiantes observent depuis vendredi dernier une grève de la faim à l'intérieur de la résidence universitaire Garidi I en signe de protestation contre la décision prise par l'administration de transformer cette cité U mixte en résidence pour les garçons et de transférer les filles vers d'autres résidences à l'instar d'El Alia et de Ben Aknoun. Une cellule de crise a été installée au niveau de cette résidence afin de contrecarrer cette décision « unilatérale » jugée « arbitraire et antipédagogique » qui intervient au moment où les responsables du secteur de l'enseignement supérieur parlent justement de rapprochement des étudiants de leurs lieux d'études pour leurs permettre de les poursuivre dans les meilleures conditions, arguent les contestataires. Selon elles, ce transfert n'arrange pas la majorité des étudiantes qui sont inscrites à l'Ecole nationale des travaux publics (ENTP), située non loin, de la résidence, à cause de la distance et de la nature de leurs études qui les obligent à demeurer jusqu'à des heures tardives dans leur école et à effectuer des déplacements à des heures très matinales. Toujours selon elles, le directeur de la résidence, à l'origine de cette décision, aurait prétexté une note ministérielle qu'il a toujours refusé d'afficher et dont l'existence aurait été réfutée par le ministère de l'Enseignement supérieur. Pis encore, devant leur refus d'obtempérer, ce même directeur aurait, selon leurs dires, usé de la force publique pour faire évacuer les lieux, violant ainsi les franchises universitaires. Selon le témoignage de l'une de ces étudiantes, « des policiers auraient été appelés en renfort pour faire sortir les filles, lesquelles ont été tabassées et dont plusieurs ont obtenu des certificats médicaux ».