Slimane Bouhafes, de confession chrétienne, avait été arrêté par la gendarmerie le 31 juillet dernier à Sétif pour « atteinte à l'islam et au prophète Mohamed ». L'accusé a été privé de son droit de s'entretenir avec un avocat pendant sa détention provisoire, son interrogatoire et durant le procès, a précisé Amnesty Algérie. Slimane Bouhafes est détenu dans la prison de Bel Air à Sétif. « Il a perdu beaucoup de poids et souffre de la goutte, ce qui l'oblige à adopter une alimentation stricte qui n'est pas disponible en prison », selon un témoignage de sa famille recueilli par l'ONG. « Des dispositions vagues figurant dans le Code pénal et l'ordonnance 06-03 fixant les conditions et règles d'exercice des cultes autres que musulmans, une loi adoptée en 2006, ont été utilisées pour persécuter des personnes pour l'exercice pacifique de leur droit à la liberté d'expression, de religion et de conviction », a dénoncé Amnesty. La date du procès en appel de Slimane Bouhafes est fixée au 30 août.
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