Dans son dernier rapport mensuel, publié en fin de semaine et repris par l'APS, l'EIA, qui relève du département américain de l'Energie, pronostique ainsi une augmentation de l'offre de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) en 2017, tout en tablant sur un prix du brent à 43 dollars le baril pour 2016 et à 52 dollars en 2017, avant de se redresser davantage pour atteindre, selon elle, 58 dollars durant le dernier trimestre de l'année prochaine. Ecartant toute possibilité de changement de la stratégie actuelle de l'Opep et une éventuelle réduction de l'offre de ses 13 membres à court terme, l'Agence américaine indique que la production de l'Organisation devrait connaître une hausse de 0,5 million de barils par jour (mbj) en 2017, après une progression qui devrait atteindre 0,7 mbj durant l'année en cours. L'essentiel de cette hausse proviendrait de l'Iran, estime encore l'EIA, en précisant dans son rapport que la production de l'OPEP avait déjà grimpé de 0,8 mbj en 2015 par rapport à 2014, atteignant au total 31,8 mbj, notamment à la faveur de l'augmentation des extractions en Irak et en Arabie Saoudite. Ceci étant, relativise l'Agence, les capacités de production excédentaires de l'Organisation devraient reculer à 1,5 mbj en 2016 et à 1,3 mbj en 2017, après avoir culminé à 1,6 mbj en 2015. Diffusées dans un contexte où les marchés semblent guetter la moindre information quant à une éventuelle mesure de gel de la production, les prévisions de l'EIA, faut-il noter, ne manquent pas de doucher encore plus l'espoir de voir les gros producteurs de brut décider d'une mesure forte pour stabiliser les prix. L'accord annoncé dans ce sens, lundi dernier, par les deux plus gros producteurs de pétrole de la planète, que sont l'Arabie Saoudite et la Russie, ne s'est accompagné, rappelle-t-on, d'aucune décision immédiate de gel de production, alors que les marchés n'en attendent pas moins de la réunion de l'OPEP vers la fin du mois à Alger. Les deux pays ont tout juste évoqué une nouvelle démarche de coopération et un nouveau processus de discussions pour un éventuel gel de la production à son niveau de juillet, ce qui reste insuffisant pour donner un signal fort aux investisseurs et susciter une remontée durable des prix du pétrole.