La junte ayant pris le pouvoir au Niger lors d'un coup d'Etat « compte organiser des élections », a indiqué hier à Bamako un de ses chefs, le colonel Djibrilla Hamidou Hima, qui s'est toutefois refusé à donner une date. « Notre intention est d'assainir la situation politique, de réconcilier les Nigériens. Nous comptons organiser les élections, mais avant, il faut assainir la situation », a-t-il dit à des journalistes. « Nous ne sommes pas des Dadis (Camara, chef de la junte guinéenne), nous sommes des ATT » – Amadou Toumani Touré, le président malien qui a pris le pouvoir en 1991 à la faveur d'un coup d'Etat avant de le remettre aux civils en 1992 et d'être démocratiquement élu en 2002, a-t-il dit. Par ailleurs, un des chefs de la junte qui a pris le pouvoir au Niger, le colonel Djibrilla Hamidou Hima, a affirmé avoir été « compris » hier par plusieurs chefs d'Etat ouest-africains à Bamako, auxquels il a expliqué la position des putschistes. « J'ai rencontré mes aînés, j'ai expliqué notre problème, ils nous ont compris », a-t-il déclaré. Plusieurs chefs d'Etat étaient réunis samedi dans la capitale malienne pour un sommet ordinaire de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) qui regroupe huit pays : Bénin, Burkina Faso, Côte d'Ivoire, Guinée Bissau, Mali, Niger, Sénégal et Togo.