Les chauffeurs de bus et de microbus de la wilaya ont refusé, hier matin, de prendre les voyageurs pour toutes les directions. Hier matin, une grande pagaille régnait à la gare routière de Témouchent. Les chauffeurs de bus et de microbus de la wilaya pour toutes les directions, hormis quelques-uns, ont refusé de prendre les voyageurs. La confusion était totale et les usagers aux abois. La police tentaient de rassurer les quelques non grévistes contre toute atteinte par les grévistes. Mais une fois leurs véhicules chargés, ils les désemplissaient à la sortie de la gare, prétextant de la menace que leurs bus allaient être caillassés sur le chemin. Si le directeur de wilaya du transport s'est refusé à tout commentaire, des grévistes ont été prolixes en déclarations contestant les amendements apportés au code de la route, des amendements dont ils jugent être les seules victimes de ses nouvelles dispositions. En effet, ils critiquent les amendes généralement en rapport avec les défauts de maintenance, une maintenance qui relève des propriétaires de bus : « Nous gagnons 1200 DA par jour et l'amende la moins élevée est de 2000 DA. Pis, parfois, pour un feu grillé, c'est en plus le retrait du permis de conduire, un retrait sans rapport avec la façon de conduire. Et là, c'est le chômage total. Nous refusons d'être les dindons de la farce ». Si la corporation des chauffeurs n'est pas organisée au sein d'un syndicat, les propriétaires de bus, eux, le sont. Contactés pour connaître leur degré de solidarité avec leurs chauffeurs, ils disent compatir mais ne sont pas prêts à débourser pour régler les amendes infligées à leurs employés.