Alors que les prix du pétrole se sont consolidés hier autour des 80 dollars le baril, l'Organisation des pays exportateurs (OPEP) n'envisage pas d'opérer un changement dans son plafond de production lors de sa prochaine réunion. Selon le ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, le niveau actuel des prix du pétrole, entre 75 et 80 dollars, est très bon. Dans une déclaration faite hier à la presse et reprise par l'APS, le ministre a indiqué : « Je pense que la réunion de l'Opep décidera du maintien du seuil de sa production, je ne pense pas que nous diminuons la production. » L'Opep doit tenir sa conférence ordinaire le 17 mars prochain. Pour le ministre, le marché s'attend à une augmentation de la demande mondiale sur le pétrole durant le deuxième semestre de l'année 2010, dans la perspective de l'amélioration de l'économie mondiale. La tension actuelle sur le nucléaire entre l'Iran et l'Occident et la grève illimitée dans les raffineries du groupe français Total sont les deux principaux facteurs de soutien des prix. A propos du conflit sur le nucléaire, la déclaration faite hier par le Premier ministre israélien a encore aggravé la situation, quand il a appelé la communauté internationale à décréter un embargo sur les exportations de pétrole iranien et sur les importations par l'Iran de produits raffinés. Dans une déclaration faite hier à Riyad, le secrétaire américain à l'Energie, Steven Chu, a indiqué qu'il n'y avait pas une crise de l'offre de pétrole. « Je vois une transition vers des pétroles plus chers comme ceux extraits dans des champs difficiles à exploiter », a-t-il estimé. « Si l'approvisionnement se raréfie, des pays vont limiter la consommation et se tourner vers d'autres sources d'énergie, comme le solaire ou le nucléaire. Il y aura une renaissance de l'énergie nucléaire parce qu'elle est plus propre », selon Steven Chu. Hier à New York, le light sweet crude a ouvert à 80,22 dollars le baril, un niveau qui n'a pas été atteint depuis un mois et demi environ ; il a même atteint, en séance, 80,51 dollars le baril. En fin de journée, les prix restaient autour du seuil des 80 dollars.
