Prévisions n Les prix du baril de brut, qui tournent actuellement autour des 62 dollars, devraient se maintenir à l'intérieur de la fourchette 50-60 dollars tout au long de l'année en cours. La prochaine réunion ordinaire de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), le 15 mars prochain à Vienne, devrait maintenir la production totale des onze pays membres à son niveau actuel, a estimé hier, samedi, à Alger le ministre de l'Energie et des Mines et vice-président de l'organisation, Chakib Khelil. «Je ne pense pas que la prochaine réunion prenne des décisions dans un sens ou dans un autre, mais elle va évaluer le marché et attendre encore un peu pour en mesurer l'évolution», a affirmé le ministre en marge de la signature d'un accord pour la réalisation d'un complexe d'aluminium en Algérie. Chakib Khelil s'attend à ce que les prix du baril de brut, qui tournent actuellement autour des 62 dollars, se maintiennent à l'intérieur de la fourchette 50-60 dollars tout au long de l'année en cours, ce qui expliquerait le statu quo attendu à la prochaine conférence ministérielle. «Même en cas de baisse (saisonnière) de la demande durant le second trimestre, les prix ne s'éloigneront pas du niveau des 50-60 dollars», a encore prédit le ministre. Le plafond de production officiel de l'Opep est fixé à 25,8 millions de barils par jour (hors Irak) depuis le 1er février dernier. Pour sa part, le secrétaire général de l'Opep, Abdallah el-Badri, déclare dans un entretien à paraître demain, lundi, dans la revue spécialisée Middle East Economic Survey (Mees), que la réalisation du plan d'augmentation des capacités de production de l'organisation risque d'être retardée si le prix de son panier de brut tombe sous 50 dollars pour un baril : «Mon souci aujourd'hui c'est le prix, car nous engageons beaucoup d'investissements. Si nous n'avons pas un prix raisonnable alors cet investissement ne sera pas mené à son terme». Interrogé sur le prix qui conviendrait, il a répondu: «Environ 50» dollars le baril pour le panier de bruts. L'Opep est engagée dans un plan de développement de ses capacités de production dont l'objectif est de porter celles-ci à 36,9 millions de barils par jour d'ici à 2010 (contre 31,7 millions de barils par jour en 2005). D'ici à 2010, le montant total des capitaux investis dans ce plan devrait être de 130 milliards de dollars, a rappelé M. Badri au Mees. Selon lui, le coût de la construction, du forage, de l'entretien des puits et d'autres services augmentent rapidement.