La majorité démocrate a remporté hier une grande victoire à travers l'adoption d'un plan de relance de l'emploi aux Etats-Unis d'un montant de 15 milliards de dollars. C'est grâce au soutien de 13 élus républicains que les démocrates ont pu faire voter le plan destiné à relancer l'emploi, un grand souci pour la reprise économique aux Etats-Unis. Depuis la perte du siège du défunt Edward Kennedy, les démocrates ne disposent plus de la majorité absolue au Sénat, soit 60 sièges contre 40. Actuellement, le taux de chômage est d'environ 10% (9,7%), un vrai casse-tête pour le président Obama. Le plan a été voté par une majorité confortable de 70 voix contre 28. Le plan initial était de 85 milliards de dollars. Pour gagner le soutien des républicains, les démocrates ont choisi les mesures les plus urgentes qui entraîneraient un coût de 15 milliards de dollars. Le plan privilégie la construction d'écoles, des projets dans le secteur de l'énergie, des financements pour les autoroutes et les ponts et des réductions fiscales pour les entreprises qui embauchent. Une disposition récompense en termes de fiscalité les entreprises qui embauchent des personnes qui sont au chômage depuis plus de deux mois. Mais avant d'être applicable, le plan doit être adopté aussi par la chambre des républicains. Au mois de décembre 2009, la chambre des représentants avait voté un plan de relance de l'emploi de 154 milliards de dollars. Le président Obama axe sa politique de lutte contre le chômage sur les aides aux petites et moyennes entreprises et les investissements dans les infrastructures publiques. L'emploi est aussi le souci numéro un de la Réserve fédérale (FD). Son président a justement proposé de maintenir les taux d'intérêt actuels qui sont bas pour que la reprise économique soit durable et favorable à l'emploi. Actuellement le taux est proche de zéro. Le résident de la Réserve fédérale dans une audition devant le Congres a fait un constat très pessimiste sur l'emploi. « Le marché de l'emploi reste très mauvais, avec un taux de chômage proche des 10% et des offres rares », a indiqué M. Bernanke. « Particulièrement inquiétante, à cause de ses implications à long terme pour les compétences et les rémunérations des salariés, est la fréquence croissante du chômage de longue durée », a indiqué le président de la Réserve fédérale en ajoutant : « La part de ce chômage de longue durée, soit six mois et plus, a doublé en un an à 40%. » Aux Etats-Unis, l'année 2010 risque d'être très marquée par la question de l'emploi.