C'est à partir d'aujourd'hui que le conseil de l'Union des médecins arabes se réunit à Alger. Ordre du jour : trancher définitivement la question organique et mettre fin aux dépassements constatés à ce jour. « Actuellement, il y a un vide juridique et des dépassements de mandats, notamment du secrétaire général sortant, Abdelmoumen Abou El Fatouh, constatés et soulevés par la majorité des pays », a indiqué à El Watan Week-end le docteur Mohamed Bekkat Bekani, président du conseil national de l'Ordre des médecins. « Le temps est venu de donner un nouveau souffle à l'Union », ajoute notre interlocuteur, en évoquant la volonté des pays à revoir le règlement intérieur, à commencer par le poste du secrétaire général. Selon le règlement actuel, tout secrétaire général élu doit être du pays du siège, c'est-à-dire l'Egypte. Ce qui a offert un mandat « éternel » aux Egyptiens. Un article que les membres de l'Union n'arrivent pas à expliquer à ce jour dans la mesure où il a été ajouté de manière inexplicable. Lors de cette réunion extraordinaire, dont les travaux se clôtureront demain, les participants proposeront que le poste de secrétaire général suive la composante du secrétariat général. En d'autres termes, si le secrétaire général de l'Union est algérien, le secrétariat général doit être de la même nationalité, une manière de consacrer la démocratie au sein de l'Union. Il est également question, toujours selon le Dr Bekani, de revoir la mission du président de l'Union, actuellement honorifique. « Des petites retouches seront apportées à cette question », affirme-t-il. Et d'ajouter : « L'Union a été déviée de sa vraie mission, actuellement, elle est plus politique que médicale et malheureusement son secrétaire général dépasse toute déontologie médicale. » L'Algérie a demandé à maintes reprises des réunions d'urgence pour mettre fin à cette situation, mais sans succès. Le 10 février, le secrétaire général sortant et ses alliés ont tenu au Caire une « contre-réunion », en l'absence notamment de l'Algérie, pour tenter de déstabiliser celle d'Alger en donnant ainsi une « connotation politique ». La question est-elle liée aux récentes tensions entre l'Algérie et l'Egypte ? « C'est le côté égyptien qui polémique sur cette question et fait le lien ridicule avec ce qui s'est passé entre les deux pays suite à la rencontre de football. Nos esprits sont plus clairs. Nous sommes plus concentrés sur d'autres dossiers d'ordre médical, à l'exemple de la reconnaissance des diplômes des différents pays arabes. Nous ne voulons pas être détournés de nos buts et de notre mission initiale », a indiqué notre interlocuteur. Il affirme que le pays hôte a invité tous les pays membres sans aucune exception, soulignant que l'Algérie est un pays « fédérateur ». « Nous n'avons de ressentiment vis-à-vis d'aucun pays, y compris de l'Egypte », conclut-il.