Le Japon a ordonné hier l'évacuation de plus de 70 000 habitants de la côte Pacifique. Le puissant séisme qui a secoué, samedi, le Chili a fait au moins 300 morts et 2 millions de sinistrés, déclenchant des alertes au tsunami, notamment en Russie et au Japon où des milliers de personnes ont été évacuées. L'écrasante majorité des victimes, 90%, ont été tuées dans leur sommeil, surprises dans leur lit par le tremblement de terre de magnitude 8,8, selon le Bureau chilien des urgences (Onemi). Dans la région de Concepcion, à 500 km au sud de la capitale Santiago, les dégâts étaient spectaculaires : des dizaines de maisons détruites, des voitures écrasées sous les décombres, des routes éventrées et des ponts détruits, tel le grand viaduc sur le fleuve Bio Bio. « La force de la nature a une nouvelle fois frappé notre patrie », a déploré la présidente Michelle Bachelet, qui termine son mandat à la tête du pays andin de 16 millions d'habitants. Le pays, dans l'une des zones à la plus forte activité sismique au monde, est situé sur une zone de convergence de deux plaques tectoniques majeures. C'est au Chili qu'a eu lieu le plus puissant séisme jamais enregistré, à Valdivia le 22 mai 1960, de magnitude 9,5. Craignant l'arrivée de vagues de 3 mètres vers 13h (heure locale), le Japon a ordonné hier l'évacuation de plus de 70 000 habitants de la côte Pacifique, au nord de l'île principale de Honshu, selon l'Agence météorologique japonaise. En Russie, la péninsule du Kamtchatka et les îles Sakhaline devaient également être évacuées, selon l'agence Novosty. Aux Philippines, des milliers de personnes ont fui les zones côtières du Pacifique, selon les autorités. Le tsunami a déjà atteint la Nouvelle-Zélande, l'Australie, la Polynésie française et Hawaï, ainsi que d'autres îles du Pacifique.