L'élection des délégués au 9e congrès du FLN a été annulée samedi dans la 3e kasma de Constantine. Et pour cause, les affrontements déclenchés entre les militants des différentes factions au sein des structures locales du parti ont dégénéré pour aboutir à une foire d'empoignes. Scénario presque identique à la 2e kasma de Bab El Kantara, où plusieurs cadres, dont le maire actuel de Constantine, ont dû battre en retraite face à des jeunes surchauffés. Dans ces troubles faits de violence et de coups tordus, les femmes montent au créneau pour crier leur refus de la marginalisation systématique dont elles font les frais. Dans un communiqué daté de samedi dernier, une dizaine de militantes, parmi elles l'ex-députée, Mme Haïchour, ont dénoncé « l'exclusion et la marginalisation pratiquées par le bureau de la mouhafadha contre elles ». Le communiqué qui appelle le secrétaire général à leur rendre justice avertit sur une démission collective des femmes et un retrait définitif du terrain pour le céder à « l'unique », allusion faite à l'actuelle députée, qui serait partie prenante de la « chasse » faite aux autres militantes. Une autre déclaration, signée par Mme Zinaï, cadre de la mouhafadha, met en relief la contradiction entre la réalité et le contenu de la circulaire n°2 de Abdelaziz Belkhadem, au sujet du choix des délégués et qui instruit les responsables locaux d'ouvrir les portes à l'élément féminin et éviter l'exclusion. Selon elle, « la fitna qui divise le FLN résulte du congrès de rassemblement qui a permis aux opportunistes de tous bords d'intégrer les structures du parti ». La situation conflictuelle à Constantine est similaire à celle qui prévaut dans les autres wilayas et rappelle beaucoup les scénarios vécus à la veille des précédents rendez-vous électoraux. Selon ce qui se colporte dans les rangs du parti, ce sont les anciens cadres pro Benflis qui font généralement l'objet des purges et des exclusions des listes des candidats aux postes de responsabilité et de représentativité au sein de l'ex-parti unique. Parmi eux, beaucoup ont rejoint le comité de suivi créé par Abbas Mekhalif en 2007, pour s'opposer à Belkhadem.