Les salles et les théâtres réalisés ces 3 dernières années à Tipasa permettent à la wilaya d'organiser la Biennale de Tipasa et de se rapproprier de sa manifestation culturelle internationale qui, habituellement, enregistre la participation des éminentes personnalités du monde de l'archéologie et du cinéma des cinq continents. La clôture de la dernière édition de la Biennale de Tipasa avait eu lieu la veille de l'assassinat du président Boudiaf. Depuis ce jour, aucun responsable n'a daigné perpétuer cet événement purement culturel international. Les équipements audiovisuels fraîchement acquis au niveau du superbe complexe culturel du Chenoua et les capacités d'accueil et d'hébergement disponibles actuellement favorisent et contribuent sans aucun doute à l'organisation de ce rendez-vous après un silence de 18 ans. Mounir Bouchenaki, le directeur général du Centre international d'études pour la conservation et la restauration des biens culturels (Iccrom) qui fut l'un des membres très actifs dans l'organisation de la Biennale de Tipasa, de passage à Tipasa en ce début de l'année 2010, aurait souhaité que le site de Tipasa vibre aux rythmes des images, des couleurs et des sons qui accompagneront les récits historiques sur Tipasa. « Cette manifestation manque terriblement dans cette atmosphère culturelle de l'Algérie », déclare-t-il. Quant à Ahmed Béjaoui, consultant international et un animateur avéré de la Biennale de Tipasa que nous avons pu rencontrer lors de la tenue de l'Université d'été du FLN en 2009 à Tipasa, espère à son tour qu'une subvention conséquente soit accordée pour prendre en charge cette manifestation culturelle d'une dimension planétaire. La décision finale revient à la ministre de la Culture. Il y a lieu de préciser que le regain d'intérêt pour la Biennale de Tipasa, affiché par la wilaya, n'était apparu qu'à partir de 2005.