L'Algérie a obtenu 34 points sur 100, contre 36 points durant les années précédentes (2015, 2014 et 2013). Analysant les résultas de cette enquête, l'Association algérienne de lutte contre la corruption (Aacc) a estimé que le score et le classement "désastreux" de l'Algérie en 2016 illustre « l'absence de volonté politique à lutter contre la corruption ». Pis encore « le pouvoir en place a fait de la corruption son " fonds de commerce" pour se maintenir à n'importe quel prix ». La prolifération de la corruption dans notre pays est aussi « le reflet d'une justice non indépendante, injuste, incompétente et n'obéissant qu'aux ordres de l'Exécutif ». L'Aacc, présidée par Djilali Hadjadj, a noté dans un communiqué que les différentes organisations et institutions gouvernementales chargé « officiellement » de la prévention et la lutte contre ce fléau (Cour des comptes, Organe de prévention et de lutte contre la corruption, l'Inspection générale des finances, Office central de répression de la corruption, Cellule de traitement du renseignement financier … sont « frappées d'inertie, inefficaces et obsolètes ». « Les corrompus jouissent d'un mode de vie somptueux en toute impunité » En Afrique du Nord, c'est le Maroc qui occupe la place du pays le moins corrompu (37e), suivi de la Tunisie (41e) alors que la Libye -en guerre depuis 2011- a été classée 170e, soit dans la zone des pays les plus corrompus. L'Egypte a obtenu, quant à elle, le même score que l'Algérie : 108e avec 34 points sur 100. A l'echelle mondiale, le Danemarek, la nouvelle Zélande et la Finlande sont considérés par TI comme les pays les plus « cleans ». En bas du tableau, on trouve la Somalie, le Soudan du sud et la Corée du Nord.
Commentant les résultats de l'IPC 2016, le président de Transparency International José Ugaz a déclaré : « Dans de trop nombreux pays, les besoins les plus élémentaires des citoyens ne sont pas satisfaits et ces derniers se couchent tous les soirs le ventre vide à cause de la corruption, alors que les puissants et les corrompus jouissent d'un mode de vie somptueux en toute impunité ».
Consulter : Indice de perception de la corruption dans le secteur public (IPC) pour l'année 2016