Les travaux de l'autoroute Est-Ouest seront repris en 2017, nous avons désigné des entreprises nationales pour entamer les chantiers afin de réaliser les 84 kilomètres restants dans un délai de 18 mois», a déclaré hier Boudjema Talai, ministre des Travaux publics et des Transports. «Une fois terminés tous les équipements et les structures d'accompagnement sur tout le tracé de l'autoroute, il sera procédé à l'introduction des péages», a-t-il ajouté. Pour désengorger la capitale, une étude relative à la mise en service d'un bus à haut niveau de service (BHNS) entre Tafourah et l'aéroport, passant par la Grande Mosquée et les Sablettes, a été faite. Ce sont des bus qui circuleront librement, puisqu'il n'y aura pas d'interférence de circulation. Il y a aussi la réorganisation de la circulation routière avec des partenaires espagnols, à travers l'installation de feux tricolores automatiques. Le ministre invite les citoyens à emprunter les transports en commun, tels que le métro et le tramway, deux moyens moins polluants et qui évitent «le stress de la route». Concernant le transport ferroviaire, il a indiqué qu'il y a «4000 kilomètres exploités, 2380 kilomètres de voies ferrées en cours de réalisation, les études sur 5000 kilomètres ont été finalisées et les travaux vont débuter lorsque les moyens financiers le permettront». Concernant la fin de fonction de Mohamed Abdou Bouderbala, le ministre n'a pas vraiment convaincu : «Changer un PDG est tout à fait ordinaire, le nouveau directeur général par intérim est un enfant de la compagnie qui a une grande expérience dans le secteur aérien et qui connaît bien l'entreprise. Ce changement vise à améliorer les services et la sécurité des voyageurs. Il faut une rigueur dans la gestion, c'est une société par actions qui ne dépend pas du Trésor public, elle s'autofinance, ce sont ses chiffres d'affaires et sa rentabilité qui assurent sa pérennité.» Le ministre ajoute une phrase lourde de sens : «Sur le court terme, il y aura probablement des changements de certains responsables, le but est d'améliorer la gestion de l'entreprise.» Faut-il comprendre que le ministre a décidé de sévir et que des têtes vont tomber ? Air Algérie a 54 avions et Tassili Airlines 12, et toutes deux sont concernées par un programme de modernisation de leurs flottes. «On n'a pas de problème de marché ou de concurrence : on transporte 52% de la communauté algérienne installée en France et 70% de voyageurs dans le cadre du hadj et de la omra. Certaines lignes ne sont desservies que par Air Algérie, comme Beyrouth. Les gros postes de dépenses d'une compagnie aérienne sont les prix du kérosène, la maintenance et la masse salariale», a précisé le ministre. Il n'a pas exclu un redéploiement des effectifs. Selon lui, toutes les compagnies aériennes rencontrent des difficultés techniques (Emirates, Qatar Airways, Air France) mais ne les déclarent pas. La nouvelle aérogare de l'aéroport international d'Alger sera livrée en 2018. Elle se veut «un trait d'union entre l'Afrique et l'Europe, un hub qui offrira la possibilité de faire transiter ungrand nombre de passagers».