Cette grève a été décidée par la coordination de deux syndicats sur les quatre que compte la wilaya. Il s'agit du SNTT (Syndicat national des transporteurs et des taxis) et de l'UNAT (Union nationale des transporteurs). Les transporteurs protestataires se sont rassemblés, hier, devant le siège de la direction des transports. Leur principale revendication porte sur l'annulation de la convention établie entre l'entreprise publique ETO et un opérateur privé. Cette convention concerne l'allocation par l'entreprise étatique ETO de nouveaux bus, dont certains ont été injectés, depuis samedi, sur les lignes urbaines 34 et 11, et les liaisons suburbaines El Karma, Oued Tlelat, Aïn El Turck et Hassi Bounif. Face à cette situation, le directeur des transports de la wilaya a reçu dans la matinée une délégation de cette coordination, qui lui a exposé ses doléances. A l'issue de cette réunion, les grévistes ont décidé de reconduire le mouvement de grève jusqu'à la satisfaction de leurs revendications. Pour le directeur des transports, «cette mobilisation des transporteurs a entraîné l'inactivité de 30% du parc», tandis que le SG du SNTT de la wilaya d'Oran déclare qu'«environ 95% des bus sont immobilisés». Pour le premier responsable du transport de la wilaya, «malgré le dépôt d'un préavis de grève, celle-ci est illégale vu l'absence du service minimum». En dépit du renforcement du transport urbain par les bus de l'ETO, du tramway et de la ligne H (exploitée par un privé), des tensions chez les usagers ont été observées.