Mme Hanoune a, de prime abord, invité ses militants à aller voter en masse. «Par votre bulletin, vous barrez la route à ceux qui prônent la politique de la division et le fait accompli», dira-t-elle. Puis, elle a mis l'accent sur la situation économique du pays et la politique de l'austérité ne touchant, selon elle, que la classe moyenne. «Cette politique arrange les affaires d'une minorité qui tire les ficelles, au détriment de la population qui ne sait plus où donner de la tête», martèle Mme Hanoune très en verve. Elle n'a pas, en outre, manqué de dénoncer une corruption qui fait mal et pollue le pays. «Je vous invite à faire preuve de vigilance et dire la vérité au peuple sur cette politique et ce régime qui est devenu un danger pour le pays», interpelle l'oratrice. Pour Mme Hanoune, l'avenir de notre pays est incertain tant que cette politique est entre les mains d'une minorité. S'agissant des législatives de mai, elle a tenu à dénoncer la mainmise sur l'information et son utilisation sélective. Sans le nommer, le message est adressé au ministre de la Communication, Hamid Grine, égratigné indirectement par la secrétaire générale du PT. Laquelle n'a pas omis de faire part de la fraude électorale qui a fait mal à son parti, par le passé. Celui-ci, selon elle, a récolté plus de 85% des suffrages, devançant même le FLN. A l'aise dans ses sujets de prédilection, Louisa Hanoune a fustigé les décideurs sur la loi de finances et ses retombées sur le pouvoir d'achat des citoyens et sur la mort lente des collectivités locales. Lesquelles se retrouvent, selon elle, du jour au lendemain sans moyens pour répondre à l'attente des citoyens. Enfin, elle a insisté sur un nouveau découpage administratif de manière objective, en donnant aux nouvelles entités des moyens suffisants, afin de faire face aux préoccupations de la population. Sur un autre plan, elle a mis l'accent sur la situation sécuritaire qui prévaut actuellement dans le monde et les menaces qui pèsent sur notre pays.