A la collecte aléatoire des déchets ménagers et des gravats qui s'amoncellent dans les moindres recoins de la cité, s'ajoute une panoplie de problèmes qui altèrent le cadre de vie des habitants. «Notre cité, appelée communément ‘‘La Casbah'', est dépourvue de toutes les commodités devant répondre à nos besoins. Quant à l'entretien des immeubles, il est totalement absent», confie une habitante. En effet, la cité croule sous une insalubrité déconcertante. Les marchands informels, qui ont élu domicile durablement dans les venelles et allées de la cité, laissent leurs détritus à même les trottoirs et la chaussée. Quant aux travaux d'entretien des immeubles et des espaces y attenants, les instances concernées semblent n'y accorder aucune importance. «Les devantures des immeubles sont lugubres, car la peinture n'a jamais été refaite. Des infiltrations d'eau ont à la longue lézardé les murs. Les cages d'escalier sont sombres et sales», déplore-t-elle. Outre ces problèmes, les routes de la cité foisonnent de dos-d'âne, qui entravent le déplacement des voitures. «Ces dos-d'âne sont abrupts et escarpés. Ils ont été installés sans tenir compte des normes d'usage», explique-t-elle. Par ailleurs, les habitants sont confrontés à un problème pour lequel ils n'ont pas trouvé de solution. «Des odeurs nauséabondes émanent des canalisations d'égouts, rendant, par moments, l'air irrespirable. Nous avons fait appel à des sociétés privées pour tenter de régler le problème, en vain, car ce genre de travaux nécessitent beaucoup de moyens. Ce qui est sûr, c'est que l'émanation de ces odeurs est due à des malfaçons dans la réalisation du réseau d'assainissement. Nous lançons un appel aux autorités compétentes afin qu'elles interviennent pour régler ce problème», conclut-elle.