Derby milano-chinois Depuis jeudi, tout le Milan du football est chinois. L'Inter est depuis l'année dernière propriété du groupe de distribution Suning alors que l'AC Milan a été vendu jeudi par Silvio Berlusconi à un homme d'affaires méconnu, Li Yonghong. Pour son deuxième jour en tant que président du grand Milan, celui-ci aura l'honneur de débuter par un derby, un moment toujours très important dans une saison de Serie A. Le match a été programmé à 10h30 (GMT), justement pour satisfaire les téléspectateurs asiatiques en général et chinois en particulier. Et il ne manque pas d'enjeu. Respectivement 6e et 7e, le Milan et l'Inter sont en effet en lutte pour une place en Europa League. L'objectif peut sembler modeste pour ces deux géants du football mondial, mais sans compétition européenne, l'argent de leurs nouveaux propriétaires ne servirait à rien. Les pronostics sont plutôt en faveur des rossoneri, qui comptent deux points d'avance et sont sur une meilleure dynamique que leurs voisins de l'Inter, qui n'ont pris qu'un point lors des trois derniers matches et restent sur une défaite blessante chez le reléguable Crotone (2-1). «Crotone est derrière nous. Remettre les choses en ordre dans un match aussi important que le derby aurait beaucoup de valeur. C'est notre devoir de faire le maximum pour gagner ce derby», a déclaré l'entraîneur de l'Inter Stefano Pioli.
La Juve tranquille Un peu plus tard, à 15h, la Juventus Turin aura un match a priori facile face à Pescara, promu et lanterne rouge, déjà quasiment condamné à la Serie B. Que peut bien craindre contre Pescara une équipe qui a donné une leçon de football il y a quatre jours au grand Barcelone de Messi, Neymar et Iniesta ? Un trop-plein d'assurance ? Ce n'est pas le genre de la maison et en passant près de la moitié de sa conférence d'après victoire contre le Barça à parler de Pescara, l'entraîneur turinois Massimiliano Allegri a montré que les bianconeri étaient capables de vite repasser à l'ordinaire de la Serie A. Un peu de fatigue ? C'est possible, mais l'effectif turinois est assez riche pour qu'Allegri puisse présenter samedi une équipe très compétitive. Trop sans doute pour Pescara, et il est probable que la Juventus conserve, au moins, ses six points d'avance en tête du classement. Au moins, parce que l'AS Rome (2e) n'aura elle pas la partie facile face à la dangereuse Atalanta Bergame. Les Romains n'ont d'ailleurs plus battu l'Atalanta à Rome depuis 2014. Même s'ils restent sur un match nul face à Sassuolo, les Bergamasques sont en forme et eux aussi jouent pour une place en Europa League, puisqu'ils sont 5e, à un point de la Lazio (4e) et deux longueurs devant l'AC Milan (6e). Les Romains de leur côté visent la victoire pour deux raisons: un faux-pas de la Juventus n'est après tout pas impossible et il faut contenir la menace napolitaine. En clôture de cette 32e journée, Naples, qui a quatre points de retard sur l'AS Rome, sera en effet nettement favori à domicile face à l'Udinese (11e).