Le jugement prononcé en notre faveur par la justice attend depuis 1989 son exécution. Notre indemnisation avec, en sus, un relogement, traîne depuis plus de 20 ans. La situation, qui dure depuis des décennies, met en péril la santé et la vie de 60 familles, sachant qu'elles sont entourées par de nombreux complexes et unités de production de la zone industrielle où sont implantées nos demeures sans la moindre commodité. » Ce sont là les paroles des citoyens qui se sont rapprochés de nos bureaux. Ils diront encore : « Notre calvaire qui dure depuis plus de 60 ans, ne trouve toujours pas son épilogue. Dire que d'innombrables doléances, qui sont en vérité des S.O.S, ont été adressées à différents responsables, lesquels n'ont pas jugé utile d'y donner suite. En l'absence d'eau, de gaz, d'électricité et d'un réseau d'assainissement, notre vie est des plus rudimentaires ». Nos interlocuteurs n'omettront pas de mettre le doigt sur les désagréments causés par une activité industrielle nuisible. « La majorité de la population de Bordj Tsaouer est atteinte de tuberculose, d'anémie, asthme, allergie et autre maladies. Nous profitons de l'opportunité pour alerter les autorités, exhortées, une nouvelle fois, à prendre en considération nos problèmes », précisent-ils. Ils ont encore mis sur le tapis l'insécurité des lieux, notamment la nuit. La dégradation de leurs « habitations » faites de parpaing et tuiles a été également relevée par les gens de Bordj Tsaouer, qui réclament non seulement de l'attention mais une efficiente prise en charge de leurs problèmes, qui s'éternisent.