Dorénavant, les pilotes algériens seront formés en Algérie. Le ministre des Transports, Amar Tou, en visite hier à Batna, a donné instruction à la Direction de l'aviation civile (DAC) pour orienter les compagnies aériennes sur les établissements nationaux de formation. Le ministre a annoncé la décision à sa sortie du nouveau site de l'école Aurès Aviation, l'unique école en Afrique qui garantit des formations de haut niveau pour les pilotes de ligne et ceux aux commandes des petits avions. L'enjeu est de taille et cette décision intervient à point nommé, estiment des spécialistes présents hier avec la délégation. En effet, l'Etat dépense des sommes faramineuses en devises fortes pour former ses pilotes au sein d'un nombre d'établissements étrangers et certains sont même envoyés dans des écoles aux qualifications non avérées. En revanche, l'école privée de Batna, forte d'un encadrement de haute facture et de moyens sophistiqués (elle vient d'acquérir un simulateur de dernière génération), a souffert d'un boycott qui ne dit pas son nom. Il est vrai, cependant, que la situation s'est améliorée récemment depuis que Tassili Airlines a conclu une convention avec l'école de Batna. Par ailleurs, le ministre des Transports a annoncé aussi, lors d'une halte au niveau des hangars de l'Entreprise de transport urbain de Batna (ETUB), que l'Etat achètera désormais ses bus auprès de la SNVI. Les coûts exorbitants des bus de marque Vanhool (environ 40 millions de dinars l'unité) semblent avoir résolu le gouvernement à s'approvisionner auprès de l'entreprise publique, si l'on en croit Amar Tou.