Paradoxalement, dans la « ville des Oranges », ce produit est devenu quasiment inabordable pour les consommateurs. Son prix a atteint, ces derniers jours, 140 DA le kilo alors qu'il était cédé à 50 DA par les producteurs agrumicoles lors de la Fête des Oranges qui a eu lieu au début de l'année en cours. Les commerçants et intermédiaires monopolisant le circuit de distribution justifient cette augmentation par la « chute de production des agrumes ». Un avis qui est partagé tout de même par certains agriculteurs qui en attribuent l'origine au facteur climatique (chute de la température au moment de la floraison). Cependant, pour des spécialistes de cette culture, le climat n'est pas seul responsable de cette situation, laquelle, d'après eux, est due à la défaillance des agrumiculteurs qui « ne respectent ni les techniques de culture ni l'entretien des arbres ». A noter qu'il existe une superficie de 5 700 ha de vergers agrumicoles sur la plaine du Cheliff. Dans le but de renforcer ce potentiel, la direction des services agricoles a proposé, au ministère de tutelle, un programme supplémentaire de plantation de 500 ha. Le dossier y afférent a été déposé au niveau des services concernés et l'on attend son approbation et sa mise en œuvre dans le cadre du plan quinquennal 2010-2014. D'après les gestionnaires du secteur, ce programme permettra de reconstituer les parcelles arrachées, notamment à Oued Fodda et Bir Saf Saf. La problématique de l'eau, qui a toujours été avancée comme un handicap au developpment et à l'intensification de cette activité agricole, ne devrait pas se poser avec la récupération du barrage de Sidi Yacoub pour les besoins de l'irrigation. En effet, cet ouvrage, qui est utilisé actuellement pour l'AEP, sera réservé exclusivement à l'usage agricole dès la mise en service, au début de l'année 2012, de la nouvelle station de dessalement de l'eau de mer de Ténès.