Le kilo de sucre a atteint allègrement les 80 dinars, bien avant le début des négociations au niveau gouvernemental, et risque de connaître un autre relèvement après l'application des nouveaux salaires des enseignants. Les commerçants n'ont pas assisté à la tripartite ayant décidé l'augmentation du SMIG, ce qui est dommage, mais c'est comme s'ils y étaient. Mieux encore, ils ont même anticipé en révisant à la hausse les prix pratiquement tous les produits de première nécessité. La date d'effet a été fixée bien avant le 1er janvier 2010. Le kilo de sucre a atteint allègrement les 80 dinars, bien avant le début des négociations au niveau gouvernemental, et risque de connaître un autre relèvement après l'application des nouveaux salaires des enseignants. Les fruits, dont ce n'est pas la saison certes, sauf pour les oranges, sont inabordables. Les petites mandarines et les Thomson rabougries s'affichent entre 100 et 200 DA le kilo. Les clémentines avoisinent les 140 DA le kilo. Nettement plus chères que les bananes, un produit exotique récolté à des milliers de kilomètres, ce qui pourrait à la rigueur justifier sa cherté éventuelle. Les pommes locales, d'aspect rebutant sont fixées, elles, à 120 DA. Les pommes d'importation sont inaccessibles. Côté légumes, la pomme de terre refuse de s'abaisser en deçà de 60 DA, avec un taux élevé de terre qui en augmente le prix. Des règles à respecter L'ail, ce condiment qui pousse même dans le béton, est carrément hors de prix. De nombreuses ménagères ne l'achètent plus que par… gousse ! Son cousin, l'oignon, est exposé à 70 DA le kilo. La tomate est entre 80 et 90 dinars. Le prix de ce légume qui est aussi un fruit peut s'expliquer, étant un produit hors saison. Concernant les légumes secs, on ne croirait pas ses oreilles en entendant que le prix des lentilles, notamment, a été fixé à 160 dinars le kilo. Certains commerçants, parmi les moins arrogants, tentent maladroitement de justifier cette flambée des prix en se jetant mutuellement la balle. Pour les grossistes, ce sont les détaillants, pour ces derniers, ce sont leurs fournisseurs, ceux-ci accusent les producteurs, les producteurs se plaignent des conditions climatiques, etc. Le consommateur, lui, s'en remet au ciel, espérant que les services concernés arrivent un jour à faire comprendre aux commerçants que la loi de l'offre et de la demande s'applique selon un certain nombre de règles à respecter absolument. En attendant, les 3 000 DA ajoutés au montant du SNMG ont été déjà engloutis avant d'être reçus par leurs bénéficiaires.