AJ-10 du mois sacré, le ministère du Commerce se veut rassurant. «Tous les produits de large consommation seront disponibles.» C'est ce qu'a déclaré Abdelaziz Aït Abderrahmane, directeur général de la régulation au ministère du Commerce, sur les ondes de la radio hier. «Les stocks actuels peuvent couvrir la consommation des produits de première nécessité jusqu'au mois de septembre», ajoute-t-il. Depuis le début de l'année, plusieurs réunions regroupant les responsables du ministère du Commerce et les offices de régulation et des unités de production (OAIC, ONIL, Onilev, Giplait, Agrodiv…) se sont tenues afin de suivre de près les stocks des produits alimentaires pour le mois de Ramadhan. «Il y a des stocks considérables pour tous les produits alimentaires dont la couverture peut aller au-delà du mois d'octobre, et ce, particulièrement pour la poudre de lait, le blé, les huiles alimentaires, le sucre et même pour les viandes (production nationale et importation).» Concernant les produits frais, dont les prix connaissent habituellement une flambée durant les premiers jours du Ramadhan, il rassure : «Le marché devra connaître un approvisionnement suffisant en produits agricoles frais, puisque ce mois coïncidera avec la saison des récoltes, notamment de la pomme de terre, de l'oignon et de la tomate.» Pour garantir la stabilité des prix, des producteurs, des grossistes, des importateurs, des mandataires de fruits et légumes, des artisans et des fabricants d'habillement et de chaussures seront rassemblés dans des marchés spécifiques d'ici à la fin du mois. Ouverture de marchés spécifiques Plus d'une centaine de marchés spécifiques dédiés à la vente des produits alimentaires de large consommation et d'habillement seront installés durant le mois de Ramadhan à travers 45 wilayas dans le but de stabiliser les prix et de préserver le pouvoir d'achat des ménages à faible revenu, a-t-il également annoncé, cité par l'APS. Pour la seule wilaya d'Alger, cinq marchés seront implantés au niveau du palais des Expositions (Pins maritimes), à l'esplanade du siège de l'UGTA, à Bab El Oued, à Rouiba et à Chéraga. Selon le représentant du ministère du Commerce, des expériences similaires menées en 2015 et 2016 ont permis de constater que «ce genre de marchés drainaient un grand nombre de citoyens et contribuaient à la stabilité des prix durant le Ramadhan». A travers ces espaces organisés en collaboration avec l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), explique-t-il, «il s'agit de vendre des produits à des prix abordables et concurrentiels afin de renforcer et préserver le pouvoir d'achat des citoyens à faible revenu, d'assurer un approvisionnement direct du consommateur en produits de large consommation, et également de créer une certaine animation au sein des cités».