Très attendu, le procès de l'affaire de la pêche illicite et le trafic de 210 tonnes de thon rouge vivant dans les eaux territoriales algériennes, prévu hier au tribunal correctionnel de Annaba, a été ajourné pour le 24 mars prochain. Ce report a été décidé sur demande de la défense, en raison de l'absence des accusés turcs à l'audience. En effet, bien qu'ils soient sous contrôle judiciaire et retenus auparavant dans leurs navires arraisonnés au port de Annaba, les 6 armateurs turcs n'ont pas daigné assister au procès pour des raisons que l'on ignore. « Nous statuerons le 24 mars prochain, que les parties concernées soient présentes ou absentes », a menacé hier le juge devant les avocats de la défense présents sans leurs clients.Pourquoi le juge était aussi catégorique alors que les avocats des autres parties peuvent, d'ici là, introduire une demande de report prévue par la loi ? C'est en tout cas l'interrogation du collectif d'avocats à leur sortie de l'audience. Ajourné le 13 octobre 2009 par le juge saisi du dossier, qui avait ordonné un complément d'information assorti d'un refus de mainlevée sur les 3 thoniers turcs arraisonnés au port de Annaba, le procès, dans lequel sont inculpés les 6 armateurs turcs et un Algérien ainsi que le secrétaire général du ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques (MPRH) et le directeur central des pêches maritimes et océaniques (DPMO), promet d'être riche en révélations.