La régularisation des bénéficiaires du lotissement est du chef-lieu communal d'Ifflisen, lancé en 1985 à Agouni Moussi, n'est pas encore à l'ordre du jour. Et pour cause, le statu quo qui caractérise ce lotissement de presque 7 hectares a créé au fil des années un imbroglio inextricable. Même si le bornage des lots a été effectué dans de bonnes conditions, les travaux de viabilisation non encadrés ont compromis la délimitation des lots des bénéficiaires. Cela a contraint l'agence foncière de Tigzirt, en collaboration avec l'APC, à procéder à un second plan parcellaire. Entre temps, certains bénéficiaires ont pu passer par les mailles du filet, et ont pu publier leurs actes, via les notaires. D'autres ont construit sans respect des procédures habituelles, à savoir détenir un permis de construire. Résultat des courses, certains lots, sur un total de 94, sont incompatibles avec le premier plan établi en 2004, à tel point que leurs bénéficiaires refusent qu'on leur prenne le moindre centimètre carré. En effet, les techniciens de la mairie ont constaté la translation de certains lots sur d'autres. Ce qui constitue un cassement de tête supplémentaire pour les techniciens de l'urbanisme de la commune à rendre des réponses aux demandes des permis de construire qui leur parviennent. Ce lotissement dispose d'un permis de lotir établi par la direction de l'urbanisme de Tizi Ouzou (DUC), mais la conservation foncière de la wilaya ne voulait pas, alors, brûler les étapes pour la publicité foncière de ce lotissement. Elle attend une solution globale, acceptée par tous. Or, l'on n'est pas encore là. Les autorités locales, depuis l'ère des DEC, ont laissé faire pour se retrouver plus tard devant le fait accompli, incapables de réagir. Au final, c'est toute la politique de l'aménagement du territoire qui bat de l'aile, en ce sens que chacun construit à sa manière, et, à terme, c'est tout le paysage urbanistique du chef-lieu qui prend un sérieux coup.