La section syndicale affiliée à l'UGTA de cette institution décide ainsi de mettre fin à l'armistice signée avec l'administration, qui n'a, vraisemblablement, pas honoré les engagements pris lors de la précédente réunion sanctionnée par un procès-verbal faisant état d'une vingtaine de points de revendication. Tout en exigeant une commission d'enquête ministérielle en vu de mettre toute la lumière sur «les dépassements» enregistrés, les employés mécontents réclament leur droit à un congé annuel et le remboursement des frais de transport ainsi que les indemnités compensatrices des frais engagés par les agents en mission commandée, conformément à la réglementation en vigueur. Les protestataires ont également évoqué «les abus liés aux ponctions injustifiées» sur les salaires de certains fonctionnaires et la situation problématique des travailleurs relevant des directions déléguées d'In Salah et d'In Guezzam, qui n'ont toujours pas été rémunérés. Le favoritisme et la partialité entre travailleurs a également été soulevée dans ce PV, qui met le directeur sur la sellette pour son comportement maladroit vis-à-vis de ses subordonnés, qui ont été destinataires de plusieurs questionnaire et d'avis de sanction «arbitraire». Les rédacteurs de ce document, dont nous détenons une copie, demandent aussi la régularisation des retombées financières liées aux avancements des échelons et aux rappels différentiels relatifs aux allocations familiales. Ce n'est pas tout, puisque la liste des revendications évoque aussi le gel inexpliqué des postes supérieurs et la nécessité de doter les subdivisions en matière d'équipements de climatisation et de matériel informatique dans le but de mieux gérer les dossiers et les affaires administratives. Les employés de la Duch dénoncent «les représailles et la maltraitance» dont sont victimes les syndicalistes de la direction. A notre tour, nous nous sommes rendu à la Duch pour avoir la version de l'administration. Le directeur, Amokrane Yacine, que nous avions croisé à la sortie de son bureau, s'est refusé à tout commentaire au prétexte d'une réunion, vraisemblablement plus urgente que la situation problématique qui mine ses services.
