D'autres élus, issus des partis au pouvoir, ont brossé dans le sens du poil. Ils ont félicité le Premier ministre pour son nouveau poste. Hassan Bounefla du FLN qualifie M. Tebboune «d'homme de terrain» et l'assure de son soutien, et ce, avant de lui demander de se pencher sur les problèmes de sa région qui a besoin d'un barrage pour l'irrigation des terres agricoles et l'alimentation de la population en eau potable. Les députés RND ont applaudi le contenu de la feuille de route du gouvernement arguant qu'elle comporte des similitudes avec leur propre programme. Rares étaient les députés, notamment ceux de l'opposition, qui ont traité du contenu du plan d'action du gouvernement. Les députés du MSP se sont interrogés sur les garanties à même de traduire dans les faits les engagements prévus dans le document de l'Exécutif. Abdelouahab Daïra du même parti a relevé «l'absence d'une vision unifiée dans le plan d'action du gouvernement» et surtout l'absence des «outils statistiques» permettant d'éclairer sur la situation actuelle du pays, qui est confronté à une crise financière qui risque de durer dans le temps. L'absence de statistiques précises dans le plan d'action du gouvernement a été relevée par certains députés. Pour ces derniers, le plan d'action du gouvernement se veut «un plan bis» des gouvernements qui se sont succédé, dès lors qu'il n'a abordé ni le bilan de l'ancien gouvernement ni l'évaluation de ses réalisations. Ce plan est pour Lakhdar Ibrahimi du MSP superficiel et dénué d'objectifs et de mécanismes d'application. Seulement entre deux critiques, ce député a profité pour exposer les problèmes de sa région : Djelfa qui souffre, dit-il, d'un manque criant de médecins spécialistes et sollicite l'intervention du Premier ministre ! De son côté, Aïcha Touta, député de Taj, souhaite la création de nouvelles wilayas déléguées afin de prendre en charge la couverture sociale de toute la population . Elle salue le document du gouvernement même si elle considère que son contenu porte sur des projets déjà en cours. Elle réclame l'instauration de nouveaux mécanismes de contrôle des entreprises. Mohamed Kacem El Aïd, député du RND, a plaidé pour l'instauration d'une caisse nationale au profit des professionnels de la presse. Yahia Abbaza, député indépendant, pense qu'il faudra des moyens humains et financiers importants pour la concrétisation de ce plan d'action et demande par la même au gouvernement d'accorder un traitement particulier à la wilaya de Ghardaïa qui a «souffert le martyre» ces deux dernières années. Pour les députés de l'Union Nahda-Adala-Bina, il faut réunir les conditions à même de garantir le respect des choix du peuple et rechercher les raisons du boycott des rendez-vous électoraux.