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Amalgame et contrevérités
Publié dans El Watan le 03 - 08 - 2017

Mettant à profit la polémique née de ses déclarations en Egypte, il a rebondi sur un certain nombre de sujets en se présentant comme un farouche défenseur des règlements du football amateur. Pour la circonstance, il a usé et abusé de mensonges et de contrevérités.
Abordant le volet des dernières décisions prises par le bureau fédéral concernant l'harmonisation des groupes en divisions amateurs, il rue dans les brancards et accuse l'organe de direction de la fédération d'avoir touché au système de compétition en maintenant le RC Boumerdès en division Amateur et le CA Kouba en division Interrégions. Il a qualifié cette décision souveraine du bureau fédéral de violation de la réglementation, rappelant au passage que le changement du système de compétition ne peut être décidé que par l'assemblée générale.
Dans le cas présent, malheureusement pour lui et pour tous ceux qui avancent masqués, il ne s'agit nullement d'un changement de compétition. S'il était vraiment, comme il le prétend, soucieux du football amateur et de son développement, il n'aurait pas laissé Ali Malek, le président de la Ligue de football amateur, publier les modalités d'accession et de rétrogradation pour la saison 2016-2017 le 8 février 2017 au lieu du 8 septembre 2016, comme le stipule le règlement qui indique que «la fédération arrête les modalités d'accession et de rétrogradation avant chaque début de saison et que les ligues publient sur leur site officiel».

Une AG dépouillée de toutes ses prérogatives
Pourquoi la Ligue de football amateur ne l'a pas fait ? La Fédération ne devait-elle pas la rappeler à l'ordre en temps opportun ? Non, elle ne l'a pas fait ! Elle a laissé pourrir la situation que les affidés de l'ancien bureau fédéral tentent d'exploiter pour déstabiliser Kheireddine Zetchi et son BF. L'affirmation de l'ancien président de la Fédération : «Tout changement du système de compétition était soumis à l'accord de l'assemblée générale» fait rire.
Quand et à quelle occasion l'assemblée générale a-t-elle été consultée sur ce sujet ou sur d'autres très sensibles ? Jamais un texte réglementaire n'a été discuté en assemblée générale depuis que Mohamed Raouraoua a occupé les fonctions de président de la FAF. Dès son intronisation, il a dépouillé l'assemblée générale du droit de parler ou de proposer quoi que ce soit.
Il a fait adopter une résolution par laquelle l'assemblée générale a confié au bureau fédéral de décider de tout. Après les assemblées générales houleuses et «rebelles» des années 1990 où le débat était chaud, passionné et fécond parfois, avec l'avènement de Raouraoua, l'assemblée a été aseptisée, bouclée en quelques minutes et finalement qualifiée de simple chambre d'enregistrement. Du temps de Raouraoua, l'assemblée générale servait seulement de tapisserie. Elle n'avait pas droit au chapitre. Tout se décidait au sommet et était adopté par acclamation.
Une fédération riche, des clubs amateurs pauvres
Le problème de l'harmonisation des groupes, que l'actuel bureau fédéral a réglé en toute transparence, est un héritage légué par Mohamed Raouraoua. Au commencement de ce problème, il y avait le refus d'un grand nombre de clubs d'Interrégions de cautionner la candidature de Youcef Belmedjbar pour le poste de président de la LIRF. Il ne remplissait pas les critères pour cette fonction.
La loi de juillet 2013 a expurgé les experts de la liste des membres de l'assemblée générale. En flagrante violation de la loi indiquée, Belmedjbar, le candidat de Raouraoua, a été maintenu comme unique candidat.
Pour mater les clubs, la Ligue a menacé de ne pas engager, lors de la saison à venir, tous les clubs qui ne s'acquitteraient des frais d'engagement (1 million de dinars) avant le 31 juillet 2016. Voilà les méthodes que la fédération utilisait avec les clubs amateurs.
Si Bordj Bou Arréridj ne s'est pas engagé en DNA, c'est à cause de l'intransigeance de la FAF qui, au lieu d'aider le football amateur, a tout fait pour l'assassiner. D'autres clubs à travers le pays et de différentes divisions n'ont pas pu s'engager pour le même motif. La fédération était riche comme Crésus et les clubs amateurs sombraient dans le dénuement. C'est l'image du football algérien qui fonctionne à deux vitesses.
Raouraoua est-il sérieux lorsqu'il accuse Zetchi de ne pas respecter les règlements du football amateur ? A cause de qui des dizaines de clubs amateurs ont décidé, la mort dans l'âme, de faire une croix sur la saison 2016-2017 ? Ensuite, qui a pris la décision de leur annoncer qu'à la saison prochaine ils seront réintégrés dans la division où ils évoluaient avant le forfait général ? La décision a-t-elle été prise par l'assemblée générale ? Jamais. Le fait du prince a toujours primé sur les décisions concernant toute la pyramide du football algérien. L'article qui traite du forfait général est inviolable. Le non-respect dudit article est une transgression caractérisée du règlement.

Des scandales en série sous le règne de l'ancien bureau fédéral
En matière de violation des règlements du football amateur et des règlements des instances internationales, l'ancien président de la FAF n'a pas d'égal. Les exemples sont légion. Qui a fait accéder Médéa en Ligue 2 professionnelle en l'an 1 du professionnalisme en Algérie, alors que le club de la Mitidja était classé 5e en division Amateur ? Qui a repêché la JSM Tiaret en 2012, alors que le club du Sersou a été relégué en division inférieure durant la phase retour, suite à des réserves formulées par un club adverse ? Le club a été repêché sans que personne ne soulève d'objection devant cette violation caractérisée du règlement. Quelques années plus tard, c'est au tour de Ouled Naïl de subir la hogra et de perdre sa place en Interrégions au mépris du règlement.
Un livre ne suffirait pas à narrer tous les scandales dont ont été victimes des clubs amateurs de l'Algérie profonde et dont le seul tort était de ne pas avoir le soutien de cercles influents.
Enfin, et pour se donner bonne conscience, l'ancien président de la fédération cherche à donner la leçon à son successeur. Sur un ton professoral, il lui souffle qu'il doit respecter les décisions du Tribunal arbitral du sport (TAS) et lui explique que «la non-reconnaissance des décisions du TAS est antiréglementaire. Toutes les instances internationales reconnaissent et appliquent les décisions du TAS».

Une décision du TAS prononcée en 2005 jamais appliquée
Ces propos sont hallucinants. Mohamed Raouraoua est le premier dirigeant de la Fédération qui n'a pas appliqué une décision définitive du TAS algérien qui remonte à 2005. Le club de l'IRM Bel Abbès avait introduit un recours auprès du TAS qui lui a donné gain de cause… et qui attend l'application de la décision exécutoire depuis 12 ans. L'ardoise financière consécutive à la non-exécution de la décision du tribunal de Bir Mourad Raïs s'élève à plus de 30 millions de dinars.
Par la faute de la FAF, qui jusqu'à présent n'a pas appliqué la décision du TAS, l'IRMBA a plongé dans les divisions inférieures. Ses effectifs sont passés de 1200 athlètes (18 sections) à un simple club de football.
Toujours au sujet de Raouraoua et du TAS, est-ce que ce n'est pas lui qui a interdit aux clubs algériens le recours au TAS de Lausanne.
L'article 93 des règlements du football amateur stipule que «les décisions du TAS algérien concernant les clubs sont définitives et non susceptibles de recours devant toute structure d'arbitrage étrangère». Pourtant, la loi de juillet 2013 indique clairement que les associations ont le droit de recourir au TAS de Lausanne. A l'alinéa 2 du même article, la FAF précise : «Néanmoins, la fédération se réserve le droit de faire appel des décisions du TAS algérien auprès du TAS de Lausanne.» Quelle belle leçon de respect des clubs algériens et des décisions des instances internationales !
Dans une interview accordée mardi à Compétition, l'ancien président de la fédération a nommément cité un club (CA Kouba) en visant courageusement l'auteur de ces lignes en lui faisant porter le chapeau et accuse Zetchi de se laisser dicter la marche à suivre. Est-il aux abois à ce point ?
Le CAK et ses dirigeants peuvent lui rafraîchir la mémoire à chaque fois que de besoin. Ne s'est-il pas engagé en 2012 «à ne laisser personne, aux ligues Amateur et Interrégions, si le TAS donnait raison au CA Kouba dans l'affaire qui opposait le club koubéen aux deux ligues citées» ?
Le TAS de l'époque, à sa tête maître Benbelkacem et bien d'autres juristes de valeur, avait rétabli le CAK dans ses droits. La promesse et l'engagement de Raouraoua n'ont pas été tenus. En août 2017, 7 ans plus tard, Ali Malek et ses hommes sont toujours à la tête de la ligue. On peut oublier, mais jamais effacer l'histoire.


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