Le lotissement Baha 2 situé aux Tamaris, dans la commune de Mohammadia, a tendance à se ruraliser au fil des années. Les habitants déplorent « l'absence des autorités locales qui fuient leurs responsabilités concernant la viabilisation, le bitumage des artères et la construction des trottoirs ». Le deux poids-deux mesures est également dénoncé comme étant une pratique prônée par l'APC « puisque des lotissements érigés bien après sont pris en charge dans les volets précités », nous a déclaré un habitant de ce quartier qui cite le site de Baha1 et Baha 3. Le lotissement qui compte près de 220 foyers est laissé-pour-compte en matière de cadre de vie. Les rues envahies de boue en hiver sont quasi impraticables pour les habitants, qui sont obligés de les emprunter ainsi que pour les visiteurs s'adressant aux différents locaux commerciaux et services publics. « La poussière est notre lot quotidien en été. Nos poumons sont encombrés par la poussière et nos ruelles par la boue en hiver. C'est désolant que près de dix ans après notre installation, nous sommes toujours obligés de vivre dans de telles conditions », se lamente un habitant de ce quartier. A souligner que les constructions des villas, pour la plupart, sont bâties, conformément à des permis de construire délivrés par les ex-DEC (délégués exécutifs communaux). Une solution est à trouver en urgence pour ces habitants livrés à eux-mêmes dans des conditions dignes des localités rurales les plus reculées, estime-t-on. Il faut savoir que plusieurs pétitions ont été adressées à l'APC de Mohammadia concernant la nécessité de la prise en charge des routes et trottoirs, ainsi que la normalisation des dos d'âne, véritable casse-tête pour les usagers des routes. « A chaque dépôt de pétition, les responsables nous assurent que le problème sera pris en charge. L'hiver dernier, nous avons lancé une pétition pour le bitumage des routes. Le maire nous a assuré que le problème sera pris en charge avant l'été, une fine couche de goudron a été étalée sur certaines rues, qui n'a pas réglé totalement le problème », assure un résidant excédé par « la légèreté avec laquelle est pris le problème ». Contacté pour savoir où en était la requête de ces habitants, le premier responsable de l'APC de Mohammadia est resté injoignable.