Malgré son statut de ville moyenne, la cité souffre terriblement du chômage, surtout depuis la fermeture de l'unique usine de l'Elatex, qui employait, en son temps, plus de 400 personnes. Actuellement, Meskiana est une cité qui présente un visage peu reluisant dû en grande partie à la vétusté du centre-ville. Ce dernier n'a pas changé depuis des lustres. Avec de telles rues, spacieuses et bordées d'arbres, la ville gagnerait en coquetterie si des constructions à un ou plusieurs étages venaient s'y ajouter. Côté animation, Meskiana ne sort de sa torpeur que le jeudi, jour de marché hebdomadaire. Les commerçants et autres vendeurs qui viennent de toutes les contrées environnantes y mettent de l'entrain et un certain enthousiasme. Ragaillardie, la ville connaît une effervescence particulière donnant lieu à toutes sortes de transactions commerciales. L'après-midi, la cité renoue avec son calme et son ordinaire. Pourtant, Meskiana est située à un carrefour important, puisque traversée par deux RN, 5 et 88, la reliant d'un côté à Constantine et à Tébessa et de l'autre à Batna et à Ouenza, ou à la Tunisie. Tout ce que souhaitent les citoyens, et ils nous l'ont avoué à maintes reprises, c'est la création d'une correspondance jusqu'à la ligne de chemin de fer, laquelle passe à plus de 10 km de la ville. Malgré son statut de ville moyenne, la cité souffre terriblement du chômage, surtout depuis la fermeture de l'unique usine de l'Elatex, qui employait, en son temps, plus de 400 personnes. Reste le secteur agricole qui peut être pourvoyeur d'emplois, à condition que les fellahs y mettent du leur pour un développement sûr et durable. C'est cet atout que peut faire valoir Meskiana pour assurer un essor dans tous les domaines. Selon une légende que l'on se transmet de génération en génération, le nom de Meskiana vient de celui de la Kahina, puisque des habitants répètent à qui veut les entendre que le nom de leur ville signifie « la maison de la Kahina », entendez par là Mesken el Kahina. Pour d'autres, le nom de Meskiana signifie en berbère « mis el Kahina », ce qui se traduit par « le fils de la Kahina ». Quoi qu'il en soit, cela reste du domaine du possible puisque effectivement les armées commandées par la reine berbère ont bivouaqué le long de l'oued Meskiana. Par ailleurs, toute la région recèle des vestiges, berbères et romains. Malheureusement, nombre de sites n'ont pas fait l'objet d'investigations archéologiques. Seul le site de Dhalaâ, située à 25 km au sud de Meskiana, est classé patrimoine national, en attendant la mise au jour de ce que renferment les galeries découvertes ces dernières années. Ce sont peut-être les potentialités archéologiques qui ont fait que les responsables aient choisi la forêt de Aïn Chadjra pour y construire un lieu de détente et de tourisme, à la faveur du programme visant la promotion des Hauts-Plateaux.