Les habitants de la région nord-est de la wilaya de Sétif, notamment ceux de la daïra de Djemila, l'antique Cuicul, font face, depuis quelques temps, à une véritable invasion de sangliers. Ces derniers qui font leur bauge, selon les habitants, dans les fourrés et tout le long de la dépression de oued Guergour, ravagent les champs et terrorisent les bergers. Ils constituent une menace sérieuse pour la population, en particulier les enfants et les écoliers, obligés de parcourir un long chemin, empruntant parfois des lieux boisés pour se rendre à l'école. De nombreux habitants des localités rurales nous ont fait part de leur inquiétude, et surtout du préjudice causé à leurs champs et vergers. Un citoyen de la localité de mechta Chebchoud nous dira qu'il s'est retrouvé face à une horde de sangliers au petit matin, alors qu'il s'apprêtait à se rendre à la mosquée ; ces bêtes circulaient en toute tranquillité, non loin des habitations. Ce phénomène ne se limite pas uniquement à la localité de Djemila, certains habitants de la commune de Tachouda, notamment ceux des mechtas se trouvant sur le versant de la daïra au relief escarpé et fortement boisé sont confrontés à des incursions quasi quotidiennes de sangliers. Certains habitants de mechta Lehneche nous ont affirmé que des troupeaux entiers se promènent en toute liberté dans la région. Leur nombre grandit de jour en jour. « Autrefois, ils ne descendaient de la forêt que la nuit, mais aujourd'hui ils n'hésitent pas à s'aventurer jusqu'aux habitations, et en plein jour », nous dira un ancien de la localité. Evidemment, la présence en grand nombre de ces bêtes dans cette région fortement boisée est devenue problématique. Au printemps, les sangliers investissent toute la région. Certains habitants ont organisé des battues, mais les moyens rudimentaires utilisés n'ont finalement rien donné. Les autorités concernées sont donc interpellées pour agir avec des moyens autrement plus importants.