Les bénéficiaires ont entamé alors plusieurs démarches auprès des autorités dans le but de relancer les travaux. Mais à ce jour, a déclaré l'un des souscripteurs, «toutes les démarches entreprises auprès du ministère de l'Habitat et des autorités locales, tels le wali de Béjaïa, la direction de l'urbanisme (DUC), la direction de la réglementation (DRAG) et l'Assemblée populaire de wilaya (APW) n'ont abouti à aucun résultat». En 2014, le programme a été retiré au promoteur par voie de justice, avant de le confier à l'Agence foncière de la wilaya, explique-t-on. Cette dernière, ajoutent les plaignants, aurait délocalisé le projet vers la commune de Oued Ghir, avant d'exiger la fourniture de nouveaux dossiers. C'est le président de l'APW de Béjaïa, indique notre interlocuteur, qui a «informé les souscripteurs, que le projet en question allait être délocalisé vers une autre commune, à savoir Oued Ghir, avec de nouvelles conditions d'acquisition, lesquelles sont invraisemblables et inacceptables». Pour rappel, les souscripteurs ont versé des sommes qui varient entre 600 000 DA et de 1 000000 DA chacun, comme apport personnel, en octobre 2007, avant l'octroi des décisions d'aide de la CNL deux ans plus tard. La délocalisation de ce programme induira, selon les souscripteurs, des dépenses supplémentaires tout en perdant les avantages qu'offre l'ancienne formule, le logement social participatif (LSP). Parmi ces acquéreurs, des personnes ayant engagé leur dossier, alors qu'ils étaient en situation de célibat avec un salaire qui leur permet de bénéficier de cette formule, à savoir, un revenu inférieur à 24 000 DA. Or, aujourd'hui, dira le concerné, «je suis marié et le revenu de mon ménage dépasse les 100 000 DA». De plus, «l'Agence foncière, estimant que le prix de 2 millions de dinars l'unité sous la formule LSP est très bas, a décidé de réaliser avec 800 000 DA en plus des logements semi-finis, alors que nous nous sommes engagés dès le départ pour le choix du lieu (Sidi Ali Levhar) et pour un logement fini à 2 millions de dinars».