Créée en 2003, l'association Ettahadi a pour objectif d'aider, au niveau de la capitale, les handicapés moteurs à s'intégrer dans la société. Et cela, en leur offrant des possibilités quant à bénéficier de stages de formation professionnelle et des opportunités pour trouver du travail entre autres. Rencontré lundi dernier, en marge de la cérémonie marquant la Journée nationale du handicapé à l'hôtel Moncada à Ben Aknoun, le vice-président d'Ettahadi relève plusieurs difficultés auxquelles est confrontée son association. « Actuellement, nous n'avons pas de siège, nous activons au domicile du président de l'association à la cité 617 Logements et à la maison de jeunes de Draria. En outre, nous n'avons pas de véhicule de service pour nous déplacer afin de régler des problèmes administratifs auxquels sont confrontés nos adhérents. Nous sommes même sollicités de différentes wilayas. Et nous éprouvons des difficultés financières. Depuis la création de l'association, nous n'avons reçu qu'une seule subvention des pouvoirs publics. L'enveloppe est de 10 millions de centimes », explique le vice-président de cette association. Et de poursuivre : « Nous enregistrons aujourd'hui une centaine d'adhérents. Nous les aidons à acquérir leurs cartes d'assurance et de handicapé. Nous leur procurons des équipements médicaux à l'exemple des prothèses et des chaises roulantes... » Le même interlocuteur déplore les pratiques discriminatoires dont sont victimes les handicapés sur le marché du travail. « Dans l'entreprise où je travaille, je souffre de pratiques discriminatoires. J'ai été licencié puis réintégré mais à titre contractuel puis muté », indique un handicapé. « Moi aussi, je suis confronté aux mêmes problèmes. Cela dit, nous devons nous battre pour arracher nos droits. Nous souffrons aussi des pratiques bureaucratiques dans plusieurs services. Nous avons des capacités, il suffit de peu de moyens pour les mettre en valeur. Dur d'être handicapé en Algérie », ajoute son ami. Faut-il ainsi attendre le 14 mars pour se rappeler de cette frange de la société. Des citoyens en possession de toutes leurs capacités physiques et intellectuelles sont marginalisés. Que dire des handicapés !