Placé sous mandat de dépôt pour avoir diffusé sur son blog, Al Hogra, «un entretien réalisé sur Skype avec un prétendu diplomate israélien, qui lui a affirmé qu'Israël avait un bureau de liaison à Alger jusqu'aux années 2000», Merzoug «risque gros» dans cette affaire, selon son avocat et président de la Laddh, Me Salah Dabouz. Alors qu'Ennahar TV, chaîne proche du pouvoir, a confirmé le statut de la personne interviewée par Merzoug, cette dernière ainsi que la justice semblent s'être abstenues de commenter la révélation faite par «le diplomate» en question contre l'Etat algérien. Me Dabouz reste convaincu : pour lui, «le dossier de Merzoug a été monté de toute pièce», insiste-t-il. «Nous pensons que le dossier de Merzoug a été monté de toute pièce. Et nous continuons à croire que si Ennahar a divulgué certains informations malintentionnées, c'est dans l'objectif d'informer les comploteurs qui ont fabriqué l'affaire de l'évolution du dossier», confie-t-il. Me Dabouz affirme avoir déposé plainte contre le Groupe Ennahar, télévision et journal, qu'il accuse de «divulgation de secret de l'information». «Nous avons déposé plainte contre EnnaharTV pour avoir diffusé l'intégralité du procès-verbal de la première audition de Merzoug. La plainte ne concerne pas seulement la chaîne, mais aussi son journal et sa directrice ainsi que le PDG du groupe, Anis Rahmani», explique-t-il. Autres éléments de l'évolution du dossier, l'avocat confie avoir demandé au juge d'instruction d'auditionner deux autres personnes. Il s'agit en premier lieu d'Ali Zaoui, qui s'autoproclame spécialiste des questions sécuritaires et qui a, selon l'avocat, «discuté de sujets similaires avec la presse». Quant à la deuxième, elle concerne une personne de Tlemcen qui se présente, selon Me Dabouz, comme un «juif algérien» et qui aurait eu, selon notre interlocuteur, «un rôle important dans l'accusation qui a été portée à l'encontre de Merzoug». Me Dabouz affirme à El Watan Week-end que sa demande a essuyé un refus de la part du juge d'instruction et confie qu'«il a fait appel de l'ordonnance de refus devant la chambre d'accusation près le tribunal de Bejaia». Ce n'est pas tout. Me Dabouz explique qu'il a déposé une demande de libération de son client. «Merzoug Touati ne devait même pas être placé sous mandat de dépôt. C'est une détention provisoire qui n'obéit à aucune condition citée par l'article 103-bis du code de procédure pénale», dénonce-t-il.