Cette décision s'est imposée suite à une véritable pénurie d'eau potable telle que la population a dû passer un Aïd sans eau. A en croire le chef de l'exécutif de la wilaya qui a présenté un plan d'urgence face à cette crise de l'eau : «Pour reprendre ses activités, le complexe sidérurgique doit recycler l'eau qu'il consomme pour récupérer une quantité de 300 à 400 mètres cubes par heure (m3/h). Sider El Hadjar devra également consentir d'autres investissements, dont le forage de quatre puits. Mieux, une étude sera engagée pour déterminer la possibilité d'alimenter l'usine en eau brute provenant de Oued Seybouse.» Concernant l'approvisionnement des habitants de Annaba en eau potable, le même responsable a révélé un programme à caractère d'urgence concocté en collaboration avec le ministère des Ressources en eau et de l'Environnement pour la wilaya de Annaba. Il en est ainsi de la réhabilitation de 32 forages dans la commune de Bouteldja (El Tarf) totalisant une capacité de 35 000 m3. A cela il faut ajouter l'engagement d'un projet de doublement de la conduite du barrage Mexa Henichette sur une longueur de 22 km linéaires. Pour consolider l'alimentation de toutes les cités de la wilaya, il est aussi prévu la réalisation de 15 forages. D'ici la concrétisation de ces investissements, les habitants de la wilaya de Annaba doivent se contenter d'un approvisionnement d'un jour sur quatre. Ainsi, le groupe industriel Sider n'a jamais été aussi mal géré qu'en cette période où les retraités du bâtiment règnent en maîtres sur les lieux. Ils ont englouti des milliards dans des projets sans prévoir une solution durable de refroidissement en alimentation d'eau tel que le cas de Fertial qui, pour ce faire, utilise l'eau de mer.