Jil Djadid avait appelé à plusieurs reprises à l'organisation d'élections présidentielles anticipées, pour remplacer Abdelaziz Bouteflika dont la capacité à gouverner le pays a été remise en cause depuis 2013, quand il a fait un accident vasculaire cérébral. L'article 102 de la Constitution, modifiée en 2016, stipule que « Lorsque le Président de la République, pour cause de maladie grave et durable, se trouve dans l'impossibilité totale d'exercer ses fonctions, le Conseil constitutionnel se réunit de plein droit, et après avoir vérifié la réalité de cet empêchement par tous moyens appropriés, propose, à l'unanimité, au Parlement de déclarer l'état d'empêchement ».
Il faut dire que la revendication de Jil Djadid, partagée par la plupart des partis de l'opposition en Algérie, a surtout une portée symbolique. Car, dans les faits, le Conseil Constitutionnel- tout comme le Parlement et les autres instituions- est soumis totalement à la volonté de ceux qui détiennent le pouvoir exécutif.
Récemment, le 27 août dernier, le parti de Soufiane Djilali a rendu public ses propositions pour résoudre la crise politique algérienne où il a été précisé que : « Le départ de M. Bouteflika sera le début d'une solution, pas la solution ».
Jil Djadid suggère, en somme, de mettre en place les mécanismes d'une période de transition de 2 à 3 ans, qui permettra l'élection d'un nouveau président, l'élaboration d'une Constitution consensuelle et la concrétisation du principe de la séparation des pouvoirs.
Pour rappel, ces propositions ont été adoptées par les signataires de la Plateforme de Mazafran, en juin 2014.