Après l'installation d'une commission de réflexion élargie (enseignants, responsables, parents d'élèves et société civile) chargée de débattre des problèmes à l'origine de la dégradation du secteur de l'éducation et éventuellement apporter les solutions qui contribueraient au redressement de la situation, les infrastructures scolaires ont fait l'objet d'une réunion qui a regroupé dimanche dernier les responsables concernés et les entrepreneurs chargés de la réalisation des projets inscrits au mois de décembre 2004 dans le cadre du programme du Plan sectoriel de développement (PSD) et dont la livraison est programmée pour la rentrée scolaire 2005-2006. Il s'agit de 3 CEM dans les communes de Charef, Aïn El Bell et Djelfa et d'un lycée à Zaâfrane. Dans le cadre du programme additionnel, deux lycées seront également livrés à Hassi Bah Bah et à Aïn Fkah. Le wali qui a présidé la réunion sera intransigeant sur le respect des délais de réalisation d'autant que certains projets connaissent un retard relativement important. Le taux d'avancement des travaux varie entre 40 et 95 %, ce qui fera dire au premier responsable de la wilaya que « ceux qui ne sont pas en mesure d'être au rendez-vous doivent le déclarer. » Ainsi, les maîtres d'ouvrage sont prévenus, qu'en cas de retard les projets seront confiés après résiliation de contrat à des entreprises plus performantes à même d'instaurer le système de travail 2 x 8. C'est dire le déficit important en infrastructures scolaires sachant que près de 5000 élèves particulièrement dans les zones enclavées n'ont pu être scolarisés l'an dernier faute de places pédagogiques. Afin de parer à ce déficit, 6 CEM et 2 lycées ont été inscrits au mois de février dernier dans le cadre du PSD de l'année 2005. Les CEM, d'un coût global de 430 millions de dinars seront réalisés à Hassi Bah Bah, El Khemis, Benyagoub, Sidi Beryzid, Bouigla et Aïn Fkah. Une enveloppe de 270 400 millions de dinars a été dégagée pour la réalisation de deux lycées à Messaâd et Hassi El Euch. Un programme certes ambitieux mais il reste à savoir si ces infrastructures seront suivies de nouveaux postes d'emploi. Car à ce niveau, le déficit actuel reste important et se chiffre à plusieurs centaines, tous cycles confondus.