Oum El Bouaghi, Aïn M'lila, Aïn Fakroun, Aïn Beïda et Meskiana, pour ne citer que celles-là, sont envahies par une marchandise aussi variée qu'hétéroclite provenant de Chine, de Taïwan, de Hong Kong et d'autres pays d'Asie. Aujourd'hui, quand on déambule dans les souks de la région, ont est frappé par la présence de stands contenant des articles dont la qualité est douteuse. Cela va de l'aiguille à la chaîne stéréo, en passant par les piles radio, les parfums, la lingerie fine, les gants, les chaussures et autres babioles sans grand attrait. A telle enseigne qu'on se croirait dans un marché chinois. Le produit local ne semble plus de mise et brille par son absence.A ce rythme, il faut s'attendre à ce que même les produits maraîchers soient détrônés par d'autres venant des pays de l'Est. Au moment justement où l'on encourage les citoyens à consommer algérien. Un citoyen interrogé nous avoue que, s'il est attiré par le produit chinois ou d'ailleurs, c'est parce que les prix sont à portée de main. « Je préfère acheter 3 paires de chaussettes à 100 DA, qu'une seule à 70 DA. » Les gens ne sont plus regardants et exigeants sur la qualité, pourvu qu'ils aient le produit ou l'article pour un moindre coût. D'ailleurs, cette situation a encouragé de nombreux jeunes à investir ce commerce devenu par la force des choses juteux. A Aïn Fakroun, c'est le commerce du prêt-à-porter qui tient le haut du pavé, grâce aux prix qui sont pratiqués. « Ici, nous dit un client, on se vêt de pied en cap pour presque rien. » Quand les fêtes religieuses approchent, les clients viennent de partout vêtir leur nombreuse marmaille. Aïn Fakroun est devenue la plaque tournante du prêt-à-porter provenant de Chine, de Syrie et de Turquie.