«Avant, on ne savait ni organiser nos priorités ni sauvegarder les acquis. La crise nous a appris à compter et à mettre l'argent là où il le faut. Plus la crise se fait intense, plus on sait compter notre argent (…). Nous procéderons progressivement à la levée du gel des projets», a-t-il déclaré lors d'une visite hier dans la wilaya de Batna. En ce sens, il expliquera que l'entretien des routes nationales est bien en deçà des normes qui imposent la réfection de 10% des routes par année. Actuellement, c'est de l'ordre d'à peine 3,5%, soit 1000 kilomètres par an. Le ministre semblait aussi très au courant de ce que l'autoroute Est-Ouest n'offre pas, depuis plusieurs années maintenant. Dans une réponse aux journalistes quant à la mise en place des péages, il expliquera qu'il faudrait d'abord se hisser à niveau des services attendus par le citoyen. Il citera des exemples, notamment la surveillance vidéo de toutes les voies, un système pour les urgences et les demandes d'aide, une radio de sensibilisation qui fournira des informations pour les usagers, la mise en place des postes pour la Protection civile et la Gendarmerie nationale, des panneaux numériques d'information et, enfin, le péage qui vise, selon lui, non pas un gain commercial mais une autonomie totale de l'autoroute. Tout cela n'existe pas encore, mais le ministre n'a fixé aucun délai pour y remédier. Il rappellera aussi l'instruction présidentielle permettant l'achèvement de l'autoroute (Drean-Tunis) sur un tronçon de 84 km, sorte de lot de consolation, dont les travaux débuteront avant la fin de l'année en cours. Par ailleurs, il a annoncé que la ligne ferroviaire, qui rallie la frontières tunisienne, sera renforcée dès le début de l'année 2018 par des trains de transport de marchandises et de voyageurs. La ligne part de la gare de Sidi Yahia en passant par Aïn M'lila, pour se scinder en deux lignes, vers Biskra et M'sila, au niveau de la wilaya de Batna. Concernant les augmentations des prix du transport, le ministre prendra la défense des syndicats en affirmant qu'«on ne peut pas accuser les syndicats de la sorte. La loi de finances n'est pas encore adoptée. On ignore de quel ordre sera la hausse des prix. Cependant, toute décision prise prendra en compte le pouvoir d'achat du citoyen mais aussi les droits financiers des transporteurs».